L'Algérie (13 571 cas et 905 décès) qui depuis plus d'une semaine est confrontée à un rebond du coronavirus, a annoncé lundi de nouvelles mesures, dont le confinement ciblé des foyers de contamination du coronavirus (Covid-19). Le dernier bilan fait état d'un pic quotidien de 305 nouveaux cas de contamination, (298 la veille). Trois semaines après le début du défonfinement le 7 juin dernier c'est un peu le désarroi au sein de l'exécutif algérien, et le président Abdelmadjid Tebboune, colère ou amertume a présidé dimanche 28 juin 2020 un Conseil des ministres où entre autres points essentiels de l'ordre du jour, la pandémie du coronavirus (Covid-19) et la réouverture des frontières tenaient une place prépondérante. Décisions furent prises pour « un durcissement des sanctions à l'encontre de tous les contrevenants aux mesures de prévention, le renforcement de la surveillance épidémiologique et le maintien de la fermeture des frontières terrestres, maritimes et aériennes ». Voilà comment faire prendre conscience aux citoyens algériens du danger auquel, ils sont confrontés. Aussi pour ce faire et éteindre cette flambée, le gouvernement les walis ont été instruits de « procéder au confinement partiel ou total ciblé d'une ou de plusieurs localités, communes ou quartiers connaissant des foyers ou des clusters de contamination ». C'est ainsi que le dispositif de confinement, instauré pour contenir la pandémie de Covid-19, a été reconduit de quinze jours supplémentaires, soit jusqu'au 13 juillet au niveau de 29 wilayas. Le confinement partiel restera de mise pour les wilayas concernées, a annoncé jeudi le Premier ministre, Abdelaziz Djerad. Abdelmadjid Tebboune à qui revient l'initiative de sévir contre les contrevenants aux mesures anti-Covid-19 , a décidé d'y interdire « formellement tout type de rassemblement et de regroupement familial, notamment la célébration de mariages et de circoncisions, qui constituent actuellement des facteurs aggravants de la propagation de la pandémie », la verbalisation systématique de tout contrevenant à la mesure du port obligatoire du masque et le respect des horaires de confinement. Et de réinstaurer l'obligation du port du masque dans les véhicules particuliers, « que ce soit pour le conducteur ou les autres passagers ». Ces mesures restrictives préconisées visant à renforcer la démarche dans la gestion de l'urgence sanitaire liée au coronavirus (Covid-19) montrent qu'en Algérie, on n'est pas encore à la sortie de crise sanitaire. Entre autres restrictions on notera la suspension, pour une durée de 15 jours dans les wilayas connaissant la propagation du virus, des activités comme les marchés et souks hebdomadaires, les marchés à bestiaux, les centres commerciaux et les lieux de concentration de commerces. Il sera procédé en outre à la multiplication des campagnes de désinfection des espaces et lieux publics à travers toutes les wilayas ainsi qu'une intensification des campagnes de communication et de sensibilisation des citoyens pour le respect des protocoles sanitaires en vigueur (gestes barrières, port du masque obligatoire, distanciation physique…). Ces dispositions auraient été prises selon l'arrêté gouvernemental après consultation du comité scientifique et de l'autorité sanitaire et de la situation épidémiologique qui a mis l'accent sur une recrudescence de la vitesse de propagation de l'épidémie, durant les deux dernières semaines.