C'est un coup d'épée dans l'eau que la réunion entre les représentants des propriétaires d'écoles et les représentants de la Fédération nationale des associations des parents d'élèves, sous l'égide et l'arbitrage du ministère de l'Education nationale, supervisée en cela par les directeurs des Académies régionales d'éducation et de formation (AREF) et les directeurs des directions provinciales du ministère. Cela n'aura abouti sur aucun accord. Bien au contraire le dossier du différend entre l'enseignement privé un peu trop gourmand aux yeux des parents d'élèves aura même atterri devant la Magistrature qui devra se prononcer dans ce conflit pour le moins insolite. Mais en réalité, tout en fait tourne autour des frais de scolarité, la Fédération propose de « couper la poire en deux », autrement dit, que chacune des parties supporte une part du manque à gagner. «Une exonération totale pour le préscolaire, une réduction de 30 à 50% pour les niveaux primaire, collégial et secondaire jusqu'à la 1ère BAC, 50% pour le BAC, et une exonération totale pour le mois de juin, outre une exonération pour les parents d'élèves en arrêt de travail pour cause de crise sanitaire, ou ceux impactés par le confinement, pourrait être un bon compromis», expliquait Ali Fanash, vice-président de la FNAPEM à Hespress.fr en semaine, au sortir de la réunion avec le ministre de tutelle Saïd Amzazi qui avait initié la réunion n'ayant pas abouti. A titre de rappel ce dernier s'était investi afin de désamorcer la bombe en médiateur histoire de rapprocher les établissements privés et les familles victimes tous deux d'une crise financière due aux conséquences de l'état d'urgence sanitaire causée par le coronavirus (Covid-19). Apparemment rien n'y a fait et les deux parties s'ancrant chacune sur sa position laissant aux bons soins la décision finale à la Justice. Les établissements privés espéraient dans l'affaire ni plus ni moins bénéficier d'une subvention du soutien du fonds spécial. Ils comptaient sur, les protestations de ces parents et leurs réactions, sur les réseaux sociaux, contre le maintien à 100% des frais de scolarité, en tenant en otage, et les parents, et l'Etat pour atténuer leur éventuelles pertes. Or, les parents ont jugé que les établissements n'étaient pas en droit de réclamer un paiement pour « prestation non honorée », la Fédération, estimant même que l'enseignement à distance n'ayant pas été à la hauteur des attentes a donc décidé de s'en remettre à la Justice. Et là ne sont pas les seuls reproches.