Après une vague de contestation du corps des journalistes de la presse écrite et électronique contre la décision les empêchant d'exercer leurs fonctions la nuit pendant le mois de Ramadan en raison de l'état l'urgence sanitaire, le ministère de l'Intérieur a rétabli la situation d'avant Ramadan en permettant aux titulaires de la carte de presse délivrée par le Conseil national de la presse (CNP), et autorisés par leurs journaux, à faire des déplacements de nuit. Ce retour sur la décision vient d'être annoncé par le CNP qui porte à la connaissance des professionnels du secteur que le ministère de l'Intérieur l'a informé que les médias doivent soumettre une liste de noms de leurs journalistes accrédités à se déplacer d enuit, aux services compétents des wilayas et préfectures dont ils relèvent. Ces listes doivent être accompagnées d'une copie de la carte professionnelle des personnes concernées. Le CNP, présidé par Younes Moujahid se félicite des efforts déployés par le corps professionnel, les éditeurs, des journalistes et des diverses catégories de travailleurs de la presse, « pour continuer à accomplir leur noble mission, malgré toutes les circonstances difficiles, résultant des conditions de l'état d'urgence sanitaire ». Cette décision du ministère de l'Intérieur lors du prolongement des mesures prises pour lutter contre la propagation du Coronavirus au cours du mois de Ramadan avait en effet suscité une vive réaction parmi les opérateurs médiatiques, notamment ceux de la presse électronique. Plusieurs syndicats de journalistes avaient en effet jugé cette décision « incompatible avec les conventions internationales et avec la Constitution de 2011, qui met l'accent sur la liberté de la presse et le droit d'accès à l'information ».