Devant la panique des citoyens à cause de la crise liée au coronavirus, et leur précipitation sur les grandes surfaces en achetant les produits de première nécessité en grande quantité de peur d'une éventuelle rupture de stock quelconque, le ministère de l'économie et des finances du Royaume rassure à nouveau. Le ministère de l'économie, des finances et de la réforme de l'administration a ainsi indiqué dans un communiqué, et dans le cadre du suivi régulier de l'approvisionnement, des prix et des opérations de contrôle des prix et de la qualité, que la commission s'est enquise ce jeudi 9 avril 2020, de la situation de l'approvisionnement du marché national «qui se caractérise par la disponibilité et la stabilité ». Le département de Mohamed Benchaâboun a indiqué que la situation de ravitaillement des marchés est normale en tous les produits de première nécessité, que ce soit les produits alimentaires, d'hygiènes ou énergétiques. Concernant les légumes saisonniers, le ministère de l'économique a fait savoir que le ministère chargé de l'agriculture veille sur le suivi de la plantation des surfaces en pommes de terre, oignons, tomates, carottes et courgettes. Dans sa communication, le ministère de l'économie note que la commission a relevé que les prix de la majorité des produits sont stables, soulignant que, de leur part, les prix des fruits et légumes ont continué leur trend baissier cette semaine par rapport à la semaine précédente. Ainsi, le ministère de Benchaâboun annonce que les prix ont connu une baisse de 9% pour la tomate et l'oignon vert, la pomme de terre (-6%), les carottes (-4%), l'oignon sec (-5%) et les œufs (-2%). Il a été constaté également une stabilité des prix des viandes rouges et blanches, de même que pour les légumineuses, fait-il savoir. Au niveau du contrôle des prix et de la qualité des produits alimentaires, le communiqué indique que les interventions des commissions mixtes provinciales et locales durant la période du 1er mars au 8 avril 2020 ont concerné plus de 45.000 points de vente en gros et au détail et des entrepôts de stockage. Elles ont conduit à la constatation de 1057 infractions en matière de prix et de qualité des produits alimentaires, poursuit-il, expliquant que ces infractions sont ventilées en 745 pour défaut d'affichage des prix, 186 pour non présentation de factures, 64 pour hausses illicites de prix réglementés, 44 pour non-respect des normes de qualité et d'hygiène, en plus de 18 autres infractions diverses, notant que les mesures réglementaires ont été prises à l'encontre des contrevenants. S'agissant de la qualité des marchandises et produits stockés ou présentés à la vente, le ministère des finances indique que les commissions mixtes ont procédé à la saisie et à la destruction d'environ 64 tonnes de marchandises impropres à la consommation. Il rassure par ailleurs que la commission interministérielle poursuivra la tenue régulière de ses réunions pour suivre l'évolution de la situation des marchés, le niveau de l'approvisionnement et des prix et le bilan des interventions des commissions de contrôle pour faire face à tout type de fraude, de monopolisation, de spéculation ou de manipulation des prix.