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Darija dans l'enseignement : Le gouvernement fera-t-il marche arrière ?
Publié dans Hespress le 11 - 09 - 2018

Caricatures, blagues, vidéos...tout a été mis à contribution pour tourner en dérision l'introduction de la Darija (arabe dialectal) dans l'enseignement. Chacun y est allé de son grain de sel pour dénoncer, à sa manière, « l'enseignement Ghraiba » et le « programme Baghrir », soit les appellations données désormais par les Marocains aux manuels scolaires.
Il est vrai que ces derniers renferment nombre de mots en darija que les enfants ont l'habitude d'entendre dans la cuisine de leur maman, plutôt que dans une salle de classe. « Certaines expressions en darija dans le nouveau manuel scolaire du cycle primaire (CE2) ont été utilisées pour +des fins pédagogiques+ », a expliqué, pour sa part, le ministère de tutelle, Saaid Amzazi.
Convaincante l'explication ? On ne le dirait pas au vu des réactions sur les réseaux sociaux et dans les débats télé et radio et jusque dans les mosquées.
En effet, loin de calmer les esprits et de rassurer les parents sur « l'avenir » de leur progéniture, « appelée dorénavant à connaître par cœur les noms donnés à la pâtisserie marocaine », le communiqué publié par le ministère de l'éducation nationale a fait valoir que « les mots en question n'ont aucune traduction en langue arabe, et certains se prononcent de la même manière dans toutes les langues, comme caftan et jellaba, par exemple ».
Les Marocains, eux, font falloir d'autres arguments : Quelle utilité ? Quelle valeur ajoutée ? Est-ce là la nouvelle réforme de l'enseignement ? Ils réclament plutôt une modernisation du contenu et des méthodes pédagogiques.
Comme pour attiser encore plus la colère des parents, le publicitaire Noureddine Ayouch est venu justifier cette introduction du dialecte en avançant (à tort ?) que la darija « est plus ancienne que l'arabe classique qui n'est pas une langue sacrée ».
Pour Ayouch « il n'y a aucun mal à faire usage du dialecte quand il s'agit d'expliquer certaines choses ». L'art culinaire marocain par exemple ?
Pour répondre à cette « sortie pour le moins mal calculée », déjà en 2013, l'intellectuel Abdallah Laroui, avait indiqué que « le but de l'usage du dialectal c'est la formation d'une catégorie sociale qui n'est pas analphabète mais illettrée, aux horizons limités et préparée juste pour travailler dans les usines et constituer une main d'œuvre bon marché ».
Le but de la manœuvre serait-il donc d'abrutir les enfants et non leur apprendre ?
Le chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, y voit lui une « décision irréversible », dont le gouvernement est conscient.
« On ne peut pas admettre des expressions, des phrases ou des paragraphes en dialecte marocain dans les manuels. Il s'agit « d'une décision irréversible », dont le gouvernement est conscient, a-t-il assuré.
Pour lui, le dialecte marocain ne peut être utilisé dans l'enseignement parce que premièrement, les langues officielles reconnues par la Constitution sont l'arabe et l'amazighe, et deuxièmement l'article 29 de la loi-cadre régissant cette opération et qui est examinée au Parlement, insiste sur l'obligation de l'usage uniquement de la langue en question, sans aucune autre, et ce pour empêcher l'utilisation du dialecte.
Il admet toutefois qu'il »existe des termes sujet de débat figurant dans certains manuels, et le débat sur cette question doit être mené par les spécialistes pour y trouver des solutions ».
Le gouvernement serait-il donc disposé à renoncer à cette mesure ? A en croire El Othmani, oui.
« Nous n'avons aucun problème à renoncer à ces manuels et demander au ministère de tutelle de renoncer à ces manuels, si les éducateurs, les linguistes et les commissions concernées estiment et après la consultation du Conseil Supérieur de l'Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique », a-t-il dit.
La balle est donc dans le camp des responsables de l'enseignement, à leur tête le ministère de tutelle qui préfère botter en touche et lancer une croisade contre « la désinformation » qui a, selon lui, conféré une dimension démesurée à la question.
« Les passages pointés du doigt ne concernent que 8 mots en darija sur les 150 pages d'un manuel qui en contient 8000 », a souligné ce département dans un long communiqué, notant que « le Comité d'évaluation et de validation n'a pas trouvé de justification organisationnelle ou pédagogique empêchant l'utilisation de noms marocains (habillement et alimentation) dans les manuels ».
Les justificatifs des uns et des autres n'ont pas empêché la campagne de dénigrement sur la toile de prendre de l'ampleur.
Les images et vidéos diffusées à grande échelle seraient, pour certaines, fausses et constituent de la pure intox. C'est en tout cas ce qu'affirme le ministère.
« Suite à l'examen de ces publications en ligne, il a été constaté qu'un certain nombre de ces images et pages ont été fabriquées de toute pièce, et n'ont aucun lien avec les nouveaux manuels marocains, mais les manuels d'autres pays", souligne le communiqué.
Et de mettre en garde qu'il « n'hésitera pas à recourir à des poursuites judiciaires envers toute personne qui publie ou falsifie des images ou des textes ».
Le mot est dit ...mais pas en darija !


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