A ce jour, seulement 11 athlètes marocains ont obtenu leur ticket pour les Jeux olympiques Tokyo 2020. Si la qualification est encore possible dans plusieurs disciplines, le Maroc est très en retard par rapport aux éditions précédentes. Du 24 juillet au 9 août 2020, les plus grands sportifs de la planète ont rendez-vous à Tokyo pour les Jeux Olympiques. Le Maroc sera, bien évidemment, représenté mais la question est de savoir combien de nos athlètes se rendront au Japon l'été prochain. Après le tournoi de qualification africain de Taekwondo qui avait lieu à Rabat, ils sont 11 à avoir décroché leur précieux sésame pour la grand-messe du sport. Ce week-end, ce sont trois Marocains qui ont assuré leur qualification pour les JO de Tokyo, au terme des éliminatoires africaines de taekwondo au complexe sportif Prince Moulay Abdellah à Rabat. Ainsi, Oumaima El Bouchiti (-49kg), Achraf Mahboubi (-80kg) et Nada Laâraj (-57) ont décroché le précieux sésame pour les JO. Première pour le surf et l'équitation Premier qualifié et non des moindres, Ramzi Boukhiam est en pleine bourre en ce moment. Le surfeur originaire d'Agadir vient de remporter le QS 5 000 de Fernando de Noronha au Brésil et prouve une fois encore qu'il est l'un des meilleurs surfeurs du monde. Avec ses techniques pointues, un moral d'acier et du talent à revendre, le jeune marocain sera une vraie chance de médaille au Japon. L'équipe nationale d'équitation a également obtenu le droit de disputer les JO de Tokyo suite à la décision du tribunal de la Fédération équestre internationale de disqualifier l'équipe du Qatar pour dopage lors du CSIO 4*-W de Rabat. Quatre cavaliers marocains, en l'occurrence Ghali Boukaa, Abdelkbir Ouaddar, Ali Lahrach et Nina Benkhraba, défendront les couleurs marocaines au pays du soleil levant. C'est la première fois de l'histoire qu'une équipe marocaine d'équitation se qualifie au JO. Toujours dans l'équitation, un autre cavalier marocain est qualifié dans l'épreuve de dressage. C'est la deuxième fois que le Maroc sera présent aux épreuves de dressage après Yassine Rahmouni en 2012 à Londres. Les autres qualifiés sont Sara Frankard (aviron), Ibtissam Marihi (tir sportif) et un cycliste dont le nom sera dévoilé peu avant l'été. A noter que le spécialiste de l'escrime, Hossam El Kord, est bien parti pour être du voyage au Japon puisqu'au classement, il possède une énorme avance sur son seul concurrent, l'Egyptien El Sahgir Ahmed. Une délégation réduite à peau de chagrin à Tokyo ? À cinq mois des JO, le Maroc peut-il dépasser son record d'athlètes qualifiés aux Jeux olympiques ? À Londres en 2012, ils étaient 75 en raison de la qualification de l'équipe nationale des U23. À Rio de Janeiro, ils n'étaient que 45. Ce chiffre de 45 devrait être revu à la baisse pour Tokyo 2020. Tous les indicateurs révèlent que la délégation marocaine sera réduite à une peau de chagrin. C'est très peu, voire inquiétant, pour le sport marocain. La logique aurait voulu que le nombre de qualifiés progresse d'une olympiade à l'autre, mais c'est le contraire qui se produit chez nous. Certes, les qualifications sont encore possibles dans plusieurs disciplines : (boxe, karaté, judo, athlétisme, lutte...), mais il ne faut se faire trop d'illusions. En l'absence du football, non qualifié après l'élimination de l'équipe nationale des U23 par la RD Congo, et la déroute depuis de longues années des autres sports collectifs (volleyball, handball, basketball, rugby à 7), il serait difficile de qualifier un grand nombre d'athlètes.