Alors que la Russie a confirmé des raids aériens provenant de 4 avions de chasse à Idleb, le Président Recep Tayyip Erdogan a, a contrario, appelé à la prudence de peur d'arriver à un massacre, rapportent mercredi 5 septembre, les médias turcs. « Dieu nous en garde, un massacre pourrait avoir lieu si une pluie de missiles s'y abattait », a déclaré Erdogan à bord d'un avion le ramenant d'une visite au Kirghizstan, craignant de devoir assumer les conséquences d'une offensive militaire. Lundi soir, Donald Trump lui aussi, avait mis en garde le pouvoir syrien avec à sa tête Bachar Al Assad, ainsi que ses alliés sur la tragédie humaine qui pourrait être la résultante d'une offensive. « Trois millions et demi de personnes vivent là-bas et c'est vers la Turquie que ces gens fuiraient en cas de désastre », a ajouté le Président turc. Depuis le début de la guerre en Syrie, des milliers de réfugiés syriens se sont empressés de rejoindre la Turquie. Ce pays frontalier de la Syrie, a représenté depuis 2011, un point de compression des réfugiés retenus aux portes de l'Europe. Idleb représente la dernière enclave ayant échappé au contrôle du pouvoir de Damas. L'offensive du régime de Bachar aidé de ses alliés, a commencé petit à petit à faire des victimes dans le camp des terroristes de la branche syrienne d'Al-Qaida qui représente 60% des rebelles, les autres appartenant à d'autres groupes terroristes. L'armée russe a confirmé, ce mercredi, avoir frappé des cibles du Front Al Nosra. « Quatre avions de l'armée russe ont procédé depuis la base de Hmeimim à des frappes contre des cibles du groupe terroriste Jabhat Al Nosra », a déclaré dans un communiqué, Igor Konachenkov, le porte-parole du ministère de la Défense.