L'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, ont condamné lundi « l'attaque terroriste » lâche et meurtrière, attribuée aux rebelles Houthis qui a visé un camp des forces armées loyales au Yémen , faisant plus de 100 morts, a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères. Cette attaque sanglante au missile à l'est de Sanaa, a ciblé un lieu de culte, une mosquée d'un camp militaire à Marib à l'heure de la prière, et a fait 116 morts et des dizaines de blessés dont plusieurs sont dans un état grave selon un dernier bilan (sources médicales). C'est l'une des attaques des plus meurtrières depuis le début du conflit en 2014 et quoiqu'elle n'ait pas été encore revendiquée, les forces loyalistes au président Rabbo Mansour Hadi, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, l'attribuent volontiers aux rebelles Houthis soutenus par l'Iran. « Nous condamnons l'attaque terroriste perpétrée par la milice Houthi contre une mosquée à Marib », a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères sur son compte Twitter tandis que de son côté, le ministère des Affaires étrangères des Emirats, a vaillamment dénoncé « de tels actes criminels ». Il a en outre, appelé dans un communiqué, la communauté internationale à « faire face au terrorisme d'où qu'il vienne et qui nuit à la paix et à la stabilité ». « Ces actes terroristes odieux minent délibérément la voie d'une solution politique », a dénoncé la diplomatie saoudienne, qui tente ces derniers mois de réduire les tensions au Yémen, où la guerre a provoqué la pire situation humanitaire au monde selon l'ONU. En effet, alors que l'on croyait la hache de guerre enterrée après des années de conflit entre séparatistes sudistes et loyalistes pro-saoudiens après l'accord en novembre dernier du partage de pouvoir entre les deux camps, voilà que de nouvelles violences surgissent. La confiance a, semble-t-il, fait défaut et dans un acte de traîtrise, les Houthis ont rompu un acte préalable à un accord de paix général. Selon diverses organisations humanitaires, la guerre au Yémen a fait des dizaines de milliers de morts, essentiellement des civils. Environ 3,3 millions de personnes sont toujours déplacées et plus des deux tiers de la population (24,1 millions), ont besoin d'assistance, selon l'ONU.