88 personnes ont été tuées (63 « jihadistes » et 25 soldats nigériens ainsi que six autres blessés) dans une attaque meurtrière, contre un poste militaire du Niger, à Chinagoder, dans la région de Tillaberi, à 10 km de la frontière malienne et à 300 km de Niamey. Cette attaque survient un mois après celle du camp d'Inatès, dans le même secteur qui avait coûté la vie à 71 soldats nigériens selon un communiqué lu à la télévision nationale par le porte-parole du ministère de la Défense du Niger, le colonel Souleymane Gazobi. D'ailleurs, c'est par le même mode opératoire que le ou les groupes terroristes ont agi pour attaquer Chinagoder. Ils ont pilonné la position fortifiée du camp militaire et détruit la communication GSM dans le village voisin de Dareydey. Par la suite deux colonnes de jihadistes (véhicules lourdement armés et motos) se sont attaquées aux soldats en tentant d'assiéger le camp. Mais, cette fois-ci, les assaillants ont rencontré une résistance farouche de la part des soldats nigériens. Un appui aérien de la force Barkhane a eu vite fait d'intervenir pour mettre en fuite les assaillants et mettre fin à cette offensive sanglante. Les Mirage 2000D ont poursuivi les jihadistes détruisant une partie des deux colonnes de véhicules et motos avant qu'elles ne se dispersent dans cette zone du Sahel. Cette nouvelle attaque meurtrière sera très certainement au cœur des débats lors de la réunion prévue le lundi 13 janvier à Pau des cinq chefs d'Etat du G5 Sahel (Niger, Tchad, Mauritanie, Mali et Burkina Faso) avec Emmanuel Macron. Cette conférence sera consacrée à la lutte contre le terrorisme dans cette région mouvementée d'Afrique. En plus des pays membres du G5 Sahel, le Sénégal et la Côte d'Ivoire ont été conviés à cet événement. Le président français, chef suprême des Armées françaises demandera à ses alliés du Sahel de clarifier leur position par rapport à l'opération militaire française Barkhane.