Les principaux indices boursiers européens ont terminé en hausse mercredi, encouragés par la poursuite de la progression de Wall Street, qui semble ignorer les interrogations que continue de susciter la politique commerciale américaine. À Paris, le CAC 40 s'est adjugé 0,30% (16,34 points) à 5.501,33 points, sa meilleure clôture depuis le 9 août, et à Francfort, le Dax a pris 0,27%. L'indice EuroStoxx 50 a gagné 0,25%, le FTSEurofirst 300 0,30% et le Stoxx 600 0,29%. La Bourse de Londres a fait exception, le FTSE 100 lâchant 0,71% en réaction à une vive hausse de la livre sterling après des propos jugés rassurants de Michel Barnier, le négociateur en chef de l'Union européenne sur le Brexit. Au moment de la clôture en Europe, Wall Street amplifiait sa progression: le Dow Jones prenait 0,31%, le Standard & Poor's 500 0,51% et le Nasdaq Composite 0,79%. Le S&P et le Nasdaq ont inscrit des records pour la troisième séance consécutive, grâce entre autres au soutien des poids lourds du secteur des hautes technologies comme Amazon (+2,10%) ou Microsoft (+1,30%). L'indice mondial MSCI gagne 0,32% et s'achemine vers une quatrième séance de hausse d'affilée. En Europe, la tendance était hésitante avant l'ouverture des marchés américains, certains intervenants mettant en avant les interrogations sur les négociations commerciales entre les Etats-Unis et le Canada, qui ont repris ce mercredi, et le risque d'une extension dès le mois prochain des droits de douane américains à 200 milliards de dollars de produits importés de Chine. En début de journée, l'économie chinoise avait au contraire suscité l'inquiétude après les déclarations de la Commission nationale du développement et de la réforme (CNDR), principale organe de planification du pays, soulignant les risques pour la croissance dans les mois à venir. Ce signal d'alarme a favorisé la baisse des métaux de base comme le cuivre (-0,94%) ou le nickel (-1,35%). Sur le marché des changes, le dollar est pratiquement inchangé face à un panier de devises de référence, tout comme l'euro, qui se traite autour de 1,1695 dollar. Le billet vert avait profité en début de séance de doutes exprimés par certains analystes sur le calendrier de l'entrée de vigueur de l'accord commercial USA-Mexique, avant d'effacer ses gains. Du côté des marchés émergents, la séance a été marquée par un nouvel accès de faiblesse de la livre turque après la dégradation par Moody's des notes de 20 institutions financières du pays et par de nouvelles tensions sur les marchés argentins en réaction à la demande par Buenos Aires d'un déblocage anticipé du financement de 50 milliards de dollars convenu accordé par le Fonds monétaire international (FMI). en baisse de 25. Aux valeurs en Europe, Ferrari a enregistré l'une des plus fortes hausses du Stoxx 600, gagnant 4,22% après le relèvement de la recommandation de HSBC, passé à l'achat sur la valeur. A la baisse, Ingenico a chuté de 6,05%, un recul que des intervenants expliquent par les interrogations sur la pérennité du modèle économique du groupe fondé sur les terminaux électroniques de paiement. Dans le secteur de la distribution, Inditex, la maison mère de Zara, a cédé 5,66%, pénalisé par l'abaissement de la recommandation de Morgan Stanley à « sous-pondérer ». Pernod Ricard a fini inchangé; si ses résultats annuels ont bénéficié du rebond de ses activités en Chine et en Inde, sa prévision de croissance organique pour l'exercice 2018-2019 est jugée prudente par les analystes. Casino a abandonné 4,52%, pénalisé par une note d'analyse de Credit Suisse soulignant les risques liés à l'endettement du groupe. Le marché pétrolier est en nette hausse après les chiffres hebdomadaires de l'Energy Information Administration (EIA) américaine sur les stocks aux Etats-Unis, en baisse plus forte qu'attendu. Le brut léger (West Texas Intermediate, WTI) a dépassé 69,50 dollars pour la première fois depuis trois semaines.