Deux diplomates, William Taylor, ambassadeur par intérim à Kiev et ancien militaire, et George Kent, haut responsable du département d'Etat, spécialiste de l'Ukraine ayant déjà témoigné à huis clos ont été auditionnés ce mercredi, en public au Congrès américain. Ces auditions, que d'aucuns qualifient « d'historiques », entrent dans le cadre de l'enquête exceptionnelle visant à destituer Donald Trump. La procédure a été déclenchée par les démocrates majoritaires à la Chambre des représentants. William Taylor, premier à prendre le micro, n'y est pas allé de main morte en y allant de déclarations fracassantes en plus d'impliquer l'ami, conseiller et avocat personnel du président américain, Donald Trump. La plus haute instance de la diplomatie américaine en Ukraine, William Taylor a déclaré qu'un « canal diplomatique "irrégulier" avait été mis en place avec l'Ukraine et poursuivait des intérêts allant "à l'encontre des objectifs à long terme de la politique américaine », a déclaré, le 13 novembre au Congrès, le plus haut diplomate américain à Kiev. Ce canal « irrégulier », qui opérait à l'écart du canal officiel, était dirigé par l'avocat personnel de Donald Trump, Rudy Giuliani, a ajouté William Taylor lors de son audition publique organisée dans le cadre l'impeachment. Le diplomate a également répété trouver « dingue » qu'une aide militaire destinée à l'Ukraine puisse avoir été gelée « en échange » de l'ouverture d'enquêtes sur des rivaux de Donald Trump. Pendant l'audition de William Taylor, qui incriminait le président américain de « s'intéresser davantage » aux enquêtes sur Joe Biden qu'à l'Ukraine, Donald Trump par la voix de sa porte-parole à la Maison Blanche, a fait savoir qu'il ne regardait pas les auditions en cours au Congrès concernant la procédure de destitution le visant. « Il a des réunions dans le Bureau ovale. Il ne regarde pas. Il travaille », a indiqué Stephanie Grisham. Cette première procédure marque la première étape de la destitution. La seconde est le vote des articles de mise en accusation. Pour que la procédure puisse continuer, ces derniers doivent être approuver par 218 voix à la Chambre des représentants, avant que la procédure n'atterrisse au Sénat qui sera chargé, pour sa part, du « procès » du président en votant sur les articles de mise en accusation ou non avant une éventuelle destitution, qui ne devrait pas survenir.