L'équipe nationale de beach soccer s'est « ridiculisée » lors des Jeux mondiaux de la plage qui se sont déroulés en ce mois d'octobre à Doha. Ces mauvais résultats résultent d'une mauvaise gestion de la part de la FRMF. Une défaite 9-1 face au Brésil, une humiliation face à la Suisse (7-3) qui pourtant ne possède, aux dernières nouvelle, pas un centimètre de plage. La sélection du Maroc s'est totalement écroulée lors des Jeux mondiaux de la plage qui se sont déroulés en ce mois d'octobre à Doha, au Qatar. Seule la victoire face à Oman a sauvé l'honneur d'une équipe qui n'arrive pas à progresser et rattraper les grandes nations de ce sport. Pourtant, le Maroc figure à la 17è place mondiale selon le dernier classement Overall World Ranking – Beach Soccer Worldwide. Nos Lions se positionnent ainsi à la seconde place en Afrique derrière le Sénégal. Malgré ce statut et ce classement plutôt flatteur, le Maroc n'a jamais participé à une Coupe du monde ni même atteint une finale de la Coupe d'Afrique des nations et ce malgré des dizaines de stages effectués chaque année Mustapha El Haddaoui, le grand manitou Lorsqu'on parle de beach soccer au Maroc, le nom de Mustapha El Haddaoui revient inévitablement sur toutes les lèvres. L'ancien Lions de l'Atlas est effectivement la tête d'affiche de ce sport depuis 2004 où il officie en tant que sélectionneur de l'équipe nationale. La FRMF s'en est désintéressée jusqu'à très récemment. « Cela fait seulement un an que j'ai un contrat avec la FRMF », nous confie Mustapha El Haddaoui qui était auparavant rémunéré « comme vacataire ». Mustapha El Haddaoui tient d'une main de fer cette sélection qui ne brille pas depuis qu'il s'en occupe. En même temps, comment « performer » alors qu'il n'existe toujours pas de championnat national au Maroc. « Si on avait un grand nombre de pratiquants, on aurait forcément l'embarras du choix pour constituer une équipe nationale compétitive capable de réaliser d'excellents résultats », se plaint l'ancien joueur du Raja Casablanca au micro de Hespress Fr. El Haddaoui avec le faible appui de la FRMF avait créé la Coupe des Ligues. « L'équipe qui s'est imposée au niveau de chaque ligue a été qualifiée pour le tournoi final que nous avons organisé à Skhirat », explique-t-il. L'objectif de tout cela était d'élargir la base des pratiquants en mettant sur place un championnat national de première et deuxième division, mais cela n'a pas été fait. Il est difficile d'avoir une équipe compétitive sans championnat et avec des joueurs qui n'ont pas assez de matchs dans les jambes. La semaine de concentration mensuelle organisée par le sélectionneur ne remplace pas la compétition chaque week-end et les résultats de l'équipe nationale s'en ressentent. Toujours pas de championnat en 2019 En 2018, la possibilité de créer un championnat était dans les cartons de la FRMF. « Je pense qu'il n'a pas eu lieu parce que 2018 a été une année très chargée sportivement, que ce soit au niveau des sélections nationales ou encore du fait de l'organisation par notre pays de grands événements sportifs dans notre pays », regrette El Haddaoui qui aurait aimé voir ce championnat démarrer « parce qu'on avait cette Coupe d'Afrique, mais ça n'a pas été possible ». Pourtant, des pays aux ressources limités comme le Sénégal, possèdent leur propre championnat. Grâce à cela, les Lions de la Teranga flambent au niveau continental et se qualifient régulièrement pour les coupe du monde de la spécialité. Au Maroc, la FRMF vient tout juste de créer une ligue professionnelle pour le beach soccer sans réellement mettre en cause le fonctionnement de l'équipe nationale. Les résultats décevants de l'équipe nationale doivent provoquer un électrochoc au sein de la FRMF. Habitués à voir leur sélection jouer de la figuration face à des petites nations qui ne possèdent même pas de plages, les supporters Marocains, amateurs de la discipline, souhaitent une réforme profonde dans la gestion technique et administrative de la sélection nationale de Beach soccer. Ils souhaitent également un peu plus de transparence une réelle alternance à la tête de cette sélection et surtout, un véritable championnat du Maroc, afin de faire évoluer ce sport dans notre pays.