Lors de la séance des questions orales hebdomadaires, le ministre de l'Intérieur a été interpellé sur le déficit des compétences dans les ressources humaines travaillant dans les collectivités territoriales. Abdelouafi Laftit s'est dit notamment prêt à revoir leurs salaires à la hausse, si les textes de lois le permettent. Le « ministère de l'Intérieur accorde une grande importance au développement des compétences des ressources humaines qui travaillent dans les collectivités territoriales « , a assuré Abdelouafi Laftit lundi, lors de la séance plénière hebdomadaire consacrée aux questions orales à la Chambre des représentants. Répondant aux questions des députés de quatre groupes parlementaires sur le sujet, le ministre de l'Intérieur a indiqué que son département a pris un « ensemble de mesures ambitieuses » pour remédier au déficit des cadres et compétences dans la gestion locale. Laftit a rappelé que la « plus grande opération de recrutement » dans ces collectivités remonte aux années 1991 et 1992. « Plusieurs d'entre eux vont prendre leurs retraites dans les années à venir », a-t-il relevé. Selon le ministre, les collectivités territoriales « travaillent régulièrement pour organiser des concours de recrutement dans les spécialités dites sous pression ». Abdelouafi Laftit a cité notamment les postes relatifs aux architectes, ingénieurs, techniciens spécialisés dans l'architecture, le génie civil, les travaux publics et l'informatique, en plus des médecins généralistes et légistes, des infirmiers et techniciens de santé. « Il faut noter qu'il ne s'agit pas d'un manque de ressources humaines qui sont estimées actuellement à près de 90.000 fonctionnaires, mais plutôt de la rationalisation de leur répartition en fonction des besoins d'encadrement administratif et technique », a précisé le ministre. Lire aussi: Vidéo. Diplomatie économique: Bourita dresse le bilan de son département Le ministère de l'Intérieur s'est également dit « ouvert pour trouver les solutions adéquates afin d'améliorer les compétences de ces ressources humaines et les motiver davantage ». « Pour être honnête, je suis avec vous. C'est vous qui légiférez. Si vous le faites, j'embauche dès demain des personnes à 30.000 dirhams. Je suis prêt à le faire », a assuré ensuite Abdelouafi Laftit. Et de poursuivre: « Nous avons besoin d'eux. Et vous avez raison, on ne peut pas donner 12.000 dirhams à une personne qui gère des millions de dirhams ».