La Cour d'appel de Rabat a condamné en appel le principal accusé dans l'affaire du viol à répétition de la fillette de Tiflet, à 20 ans de prison ferme tandis que les deux autres accusés ont écopé de 10 ans de prison ferme. Après plus de deux heures de délibérations, la Cour d'appel de Rabat a distribué 40 ans de prison aux trois accusés de viols répétés sur la petite Sanae, dite la fillette de Tiflet. L'accusé principal a écopé de 20 ans de prison assortie de 60.000 dirhams de dédomagement tandis que les deux autres ont été condamnés à 10 ans de prison ferme et à payer 40.000 dirhams sous forme de dommages et intérêts. « Aujourd'hui, la justice marocaine a prouvé devant l'opinion publique nationale et internationale qu'elle sert la sécurité juridique ainsi que la sécurité judiciaire des Marocains », a déclaré l'avocat de la victime Me Abdelfettah Zahrache à notre envoyé spécial sur place. « Le jugement prononcé corrige les erreurs dans lesquelles est tombé le jugement en première instance », a-t-il poursuivi, précisant qu'il « démontre que le message de la société marocaine est parvenu à la justice qui a intéragit positivement avec le mouvement des droits de l'homme ». Lire aussi: Vidéo. Sit-in à Rabat contre le verdict « laxiste » pour le viol de la fillette de Tiflet Le 20 mars dernier, la chambre criminelle de la Cour d'appel de Rabat avait condamné, en première instance, trois hommes, âgés 25, 32 et 37 ans, à deux ans de prison ferme non pas pour viol, mais pour « détournement de mineure » et « attentat à la pudeur sur mineure avec violence ». Des jugement qui avaient suscité l'indignation de la société marocaine et relancé le débat sur la protection des enfants des violences sexuelles dans le royaume et la nécessité de réformer les lois. Le représentant du Ministère public a requis la peine maximale pour les trois accusés. « J'aurais pu demander la peine capitale si les textes de loi me le permettaient », a-t-il martelé.