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Comment l'inflation accroît les inégalités au Maroc?
Publié dans H24 Info le 15 - 02 - 2023

Si le gouvernement se félicite de la reprise de l'activité économique dès 2022, le pouvoir d'achat, qui avait déjà du plomb dans l'aile, est percuté de plein fouet par la hausse des prix. Une situation qui, selon la Banque mondiale, renforce les inégalités.
L'inflation galopante devrait creuser un peu plus les inégalités. C'est en tout cas le constat que livre la Banque mondiale (BM) dans son dernier rapport sur l'activité économique au royaume sous le titre "Le Maroc face aux chocs d'offre". Après un fort rebond post-Covid, l'économie marocaine subit l'impact d'une série de chocs d'offre, d'origine domestique et importé, estime l'institution.
"La montée des tensions géopolitiques et la reconfiguration des chaînes de valeur mondiales ont entraîné une poussée inflationniste tirée par l'offre, avec une croissance annuelle de l'indice des prix à la consommation (IPC) atteignant son pic de 8,3 % vers la fin de 2022", fait remarquer la BM. Les ménages pauvres, vulnérables et ruraux souffrent de manière disproportionnée de l'impact de la poussée inflationniste.
Les ménages les plus pauvres sont plus exposés à l'inflation des prix de l'alimentation, du logement et des services publics, tandis que les plus aisés sont plus touchés par la hausse des prix des transports et de la santé. L'alimentation représente près de la moitié des dépenses des ménages les plus pauvres, contre un cinquième pour les plus aisés, suggérant que les hausses récentes des prix alimentaires ont un impact plus important au bas de la distribution.
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Entre janvier et octobre 2022, l'inflation était plus élevée pour ceux qui se trouvaient dans la partie inférieure de la distribution, les ménages les plus pauvres faisant face à une augmentation moyenne de 5,8%, contre 4,8% pour les plus riches. Cet écart d'inflation s'est creusé avec le temps (+2,1 pp en octobre 2022), laissant les plus pauvres subir un fardeau nettement plus lourd du choc sur le coût de la vie.
En outre, les ménages les plus pauvres sont non seulement confrontés à des prix plus élevés, mais ont également des possibilités plus limitées d'ajuster leur comportement de consommation, car ils disposent de moins de ressources, notamment actifs, épargne ou soldes de précaution. Et ce n'est pas tout puisque, selon le rapport, l'IPC ne mesure pas l'inflation dans les zones rurales, alors que son impact pourrait y être plus important. Car, les statistiques du HCP ne couvrent qu'un échantillon de dix-huit villes.
L'institution note que les mesures du gouvernement visant à préserver le pouvoir d'achat des ménages ont certes permis d'atténuer l'impact des hausses. Sauf que, selon les analystes de la BM, ces mesures – sous forme de subventions – étaient coûteuses. Il s'agit, écrivent-ils, d'une réponse articulée principalement autour du maintien des prix réglementés préexistants et, dans une moindre mesure, par un appui financier ad hoc à divers secteurs de l'économie, notamment le transport, le tourisme, l'agriculture et l'élevage. Ces mesures n'ont permis donc de préserver qu'un quart du panier de consommation de la poussée inflationniste. Et elles ont mobilisé des dépenses publiques supplémentaires pour un montant de près de 2% du PIB.
Les autorités pourraient envisager de compléter l'effort anti-inflationniste par des politiques structurelles visant à assouplir les contraintes d'offre, en particulier pour les produits alimentaires, où l'écart important entre les prix à la production et les prix de détail est en partie dû à des dysfonctionnements du marché, conclut l'institution de Bretton Woods.
Estimation inexacte ?
« En l'absence d'enquêtes fréquentes auprès des ménages, les indicateurs de pauvreté et d'inégalité sont souvent mis à jour à l'aide des taux d'inflation généraux, principalement collectés dans les zones urbaines et calibrés sur la moyenne des paniers de consommation des ménages, ce qui conduit à une estimation inexacte de l'évolution du bien-être d'une année sur l'autre. Le HCP pourrait donc envisager d'étendre la collecte des prix aux zones rurales ou de calculer un autre indicateur de prix à haute fréquence permettant un meilleur suivi de la pauvreté », estime le présent rapport.


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