Une convention-cadre de partenariat 2023-2024 pour la restauration écologique du lac Dayet Aoua a été signée, mardi à au siège de la province d'Ifrane, afin d'entamer la première phase de réhabilitation de ce site, chiffrée à 6,1 millions de dirhams. À sec depuis fin 2018, Dayet Aoua est historiquement considérée comme l'un des lacs les plus réputés et visités du Maroc et comme l'une des précieuses zones humides montagneuses disposant d'habitats remarquables et variés. Cette convention-cadre de partenariat pour la restauration du Lac de Dayet Aoua intervient dans une dynamique pionnière au niveau national, basée sur une approche participative et intégrée de conservation des ressources en eau et des zones humides naturelles. Le projet de restauration écologique, qui s'inscrit dans le cadre du programme du Fonds de l'Eau du Sebou, engage plusieurs parties prenantes. Il s'agit de la Province d'Ifrane, la Commune de Dayet Aoua, l'Agence du Bassin Hydraulique de Sebou, la Direction Régionale de l'Agence Nationale des Eaux et Forêts de Fès-Meknès, la Direction Provinciale de l'Agriculture d'Ifrane et l'Organisation Living Planet Morocco. Le programme 2023-2024, fixé dans cette convention-cadre de partenariat, se basera sur la réalisation d'un ensemble d'études d'ingénierie et géotechniques afin d'initier des travaux de réhabilitation et de construction des séguias situées dans le bassin hydrologique du lac, de mise en place d'un ouvrage de préservation du lac dans l'objectif de réduire les écoulements souterrains, ainsi que d'aménagement d'un canal d'alimentation de la zone Z1, considérée comme la partie naturelle de cette zone humide. Le chantier de restauration du lac de Dayet Aoua comportera également des actions de sensibilisation et de rationalisation de l'utilisation des ressources hydriques au niveau de la Commune Territoriale de Dayet Aoua. Lire aussi: Iffer et Afourgah, les lacs méconnus du Moyen Atlas Le coût prévisionnel global des actions de cette phase de restauration du lac Dayet Aoua est estimé à 6,1 millions de dirhams (MDH) dont l'organisation Living Planet Morocco contribuera à hauteur de 3,5 MDH grâce à l'appui financier de plusieurs partenaires et bailleurs de fonds internationaux, dont la Fondation MAVA et le Programme de Microfinancements (PMF) du Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM). À terme, l'objectif de ce projet est de régénérer le potentiel écologique, paysager, culturel et socio-économique de Dayet Aoua à travers la contribution à l'amélioration de ses valeurs patrimoniales et de ses fonctions écologiques actuelles. Ce lac est désigné comme Site national d'Intérêt Biologique et Ecologique, Aire d'importance internationale pour les oiseaux et zone humide importante du site Ramsar « Lacs d'Imouzzer du Kandar ». A rappeler que six lacs prioritaires du Moyen Atlas, dont les ressources en eau sont fortement menacées, ont été identifiés pour la mise en place de la phase pilote du Fonds de l'eau du Sebou: Aoua, Hachlaf, Ifrah, Aguelmam Afennourir, Aguelmam Tifounassine et Aguelmam Sidi Ali. Financé par la Fondation MAVA et le Programme de micro-financements du Fonds pour l'Environnement Mondial du PNUD (« PMF FEM/PNUD »), le projet « Renforcement de la mise en œuvre du Fonds de l'eau du Sebou pour une gestion intégrée et concertée des lacs du Moyen Atlas (Revive Dayet Aoua) » œuvre ainsi pour une gestion durable, intégrée et concertée des zones humides du Moyen Atlas, afin de restaurer et de valoriser les services écosystémiques et les valeurs écologiques, scientifiques, culturelles et socio-économiques des lacs en commençant par celui de Dayet Aoua.