Alors que la la Commission de la cacheroute de Casablanca (CCDC) vient de prendre « certaines mesures aptes à améliorer la qualité de ses contrôles du label Cacher-Maroc », elle met en garde contre Dar Ima, un restaurant marrakchi réputé casher depuis une trentaine d'années. « La Commission De La Cacheroute De Casablanca (CCDC), par le présent courrier, tient à informer et à mettre en garde, les touristes de confessions juives désireux de manger casher, en visite à Marrakech que le restaurant: Dar Ima, 11 rue de la liberté, Marrakech, n'est pas sous le contrôle de la CCDC et n'est pas casher! », lit-on dans un communiqué publié le 1er novembre sur le site casheroutemaroc.com. « Nombre de courriers et appels font état de l'utilisation d'une teoudah périmée (31 avril 2022). Cette teoudah est non renouvelée et non renouvelable, les conditions n'ayant pas été respectées », ajoute la Commission de la Cacheroute qui le même jour a publié un autre communiqué informant que « depuis le mois d'octobre 2022 elle a pris certaines mesures aptes a améliorer la qualité de ses contrôles du label Cacher-Maroc sur le territoire marocain notamment a Marrakech et Casablanca ». Il s'agit principalement de la mise en place de « mashguiyah klali », des responsables de cacheroute en chef, chargés de surveiller le respect par les commerçants des conditions requises à l'obtention et au maintien du label Cacher-Maroc. A Casablanca par exemple, « tous les traiteurs, restaurants et pâtisseries de Casablanca disposant d'une teoudah valide sont sous la surveillance du Rabbin Juge Gabriel Kessous », également « représentant du Beth din du Maroc, tout en restant également en charge et responsable des abattages de viandes et volailles ». A Marrakech, la surveillance est effectuée en la personne du Rav Berdah. Lire aussi : Polémique autour de la « taxe casher »: Berdugo conteste les accusations « Il nous est important, également, de signaler l'engagement de nos partenaires (traiteurs, restaurateurs, organisateurs) bénéficiant d'une Teoudah en cours de validité qui s'évertuent d'élever le niveau de la cacheroute au Maroc en étroite collaboration avec la CCDC, afin d'assurer une véritable cacheroute », souligne le communiqué qui invite les personnes mangeant cacher à consulter la liste des établissements bénéficiant du label Cacher-Maroc sur leur site cacheroutemaroc.com. La CCDC supervise ainsi 21 établissements labellisés Cacher-Maroc avec deux contrôleurs généraux (Rav Kessous et Rav Berdah) répartis comme suit: – Casablanca: 7 restaurants et 7 traiteurs; – Marrakech: 4 restaurants et 3 traiteurs/boulangerie/glacier; – Fès: 1 restaurant. « La shehita (abattage rituel) quant à elle, est en nette augmentation avec un tonnage de l'ordre de 6000 kilos de viande cacher par semaine mais qui s'avère parfois insuffisant. Avant la fin 2022, nous espérons qu'une solution sera définitivement trouvée », conclut le communiqué signé Isaac Bouskila, responsable administratif de la CCDC. Par ailleurs, la CCDC travaille à « la certification d'unités de production à travers tout le royaume afin de proposer dans un avenir très proche un certain nombre de produits labellisés Cacher-Maroc (vins, saumons et truites fumés, produits lactés, biscuits, etc.) qui viendront étoffés la liste des produits autorisés« . Dans le but de faciliter cette industrialisation, la CCDC « a établi des relations de coopération aussi étroites que confiantes avec plusieurs grand rabbinats étrangers ». L'entité rappelle enfin qu'elle a assuré le contrôle de la cacheroute de 19 hôtels à l'occasion de la fête de Pessah, et « encadre et supervise tout au long de l'année un nombre important de mariages, principalement à Marrakech et Taghazout, aussi bien avec des opérateurs marocains qu'étrangers ».