Un « mercenaire » marocain, ayant combattu aux côtés des Ukrainiens a été capturé et risque désormais la peine de mort, annonce le régime russe. «Le parquet général de la République prorusse de Donetsk dans le Donbass (RPD) a terminé une enquête pénale concernant un groupe de mercenaires étrangers originaire du Royaume-Uni et du Maroc», a annoncé le chef des enquêtes pour le parquet Viktor Gavrilov à l'agence de presse russe TASS. Ces mercenaires sont accusés d'avoir «participé aux préparatifs et à la mise en œuvre d'opérations militaires contre la RPD», note la même source, soulignant que «l'affaire pénale a été complément formée». De ce fait, «les matériaux de l'affaire ont été transmis à l'examen d'un tribunal républicain qui pourrait condamner les accusés à la peine capitale compte tenu du contexte de guerre», a déclaré le chef des enquêtes. Le Marocain en question se prénomme Brahim Saadoun et poursuivait ses études en ingénierie spatiales en Ukraine. Il aurait été capturé par l'armée russe fin avril dans le Donbass. Un enregistrement vidéo tourné par un journaliste russe et présentant le jeune marocain comme « mercenaire », combattant avec les forces ukrainiennes, avait fait le tour des réseaux sociaux. Le père du jeune étudiant a par la suite confirmé l'identité du jeune garçon dans une interview accordée au média Blanca TV. Brahim «a été conduit en Pologne, mais (nous) n'arrivions plus à le joindre, ce qui nous semblait normal dans un premier temps», relate le père. Quelques jours plus tard, «(j'ai) reçu cette vidéo et j'ai pu confirmer qu'il s'agissait bien de mon fils», poursuit-il. Le père accuse le coup et dénonce le lavage de cerveau qu'a subi son fils. Dans cette vidéo qui remonte à plus d'un mois, le père de Brahim dit également être en contact avec plusieurs organisations internationales et la représentation diplomatique sur place. Mais depuis, aucune communication officielle n'a été faite par les autorités marocaines. Le jeune Brahim Saadoun se serait rendu début mars avec d'autres coéquipiers au point de contrôle de l'armée russe brandissant un drapeau blanc. Accusé de crimes de mercenariat, il risque aujourd'hui la peine capitale, en vertu de l'article 359 du Code pénal russe, rapporte Le Desk.