Les autorités sud-africaines ont annoncé l'arrestation d'un individu âgé de 51 ans suspecté d'être impliqué dans l'incendie qui a ravagé dimanche le Parlement situé dans la ville du Cap (sud-ouest). La Direction des enquêtes sur les crimes prioritaires (Hawks), qui mène les investigations sur l'incendie du Parlement, est en train d'interroger le suspect qui a été retrouvé à l'intérieur du bâtiment et qui sera déféré mardi devant la justice, a déclaré la ministre des Travaux publics et des Infrastructures, Patricia de Lille. Elle a également signalé que le système de détection et d'extinction des incendies au Parlement n'avait pas fonctionné en raison de la fermeture des vannes, notant qu'une enquête est en cours pour déterminer qui en était responsable. Plus tôt dans la journée, Mme De Lille avait indiqué que la démocratie sud-africaine vit une «triste journée» après le gigantesque incendie qui a ravagé plusieurs parties du Parlement. La ministre a de même exprimé des soupçons quant à la cause de cet incendie, affirmant qu'une enquête approfondie a été ouverte par les autorités compétentes. Pour sa part, le président sud-africain Cyril Ramaphosa avait indiqué qu'il était primordial d'enquêter sur ce qui a déclenché l'incendie, ainsi que sur la manière dont l'incendie s'est propagé vers l'ancienne Assemblée et l'Assemblée nationale. Lire aussi. Afrique du Sud: l'Assemblée nationale détruite dans un incendie au Parlement Notant que le système de détection de fumée du Parlement ne fonctionnait pas correctement, le chef d'Etat a relevé que l'incendie n'interrompra pas les travaux de l'Assemblée nationale. Pour sa part, la présidente de l'Assemblée nationale, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, a souligné que le discours sur l'état de la Nation prévu le mois prochain sera tenu malgré l'incendie. Jean-Pierre Smith, membre du Comité pour la sûreté et la sécurité au sein de la mairie du Cap, a signalé que « l'étendue des destructions causées va au-delà de ce que l'on craignait au départ. Plusieurs plafonds se sont écroulés, les chambres ont été détruites et les bureaux ont été gravement endommagés par la fumée ». Il a rappelé que l'incendie avait commencé dans les bureaux du troisième étage et s'était propagé vers le gymnase, ajoutant que des informations font état de fissures dans certains murs du bâtiment. Les pompiers qui ont été dépêchés sur place tôt dans la matinée ont demandé plus de moyens pour lutter contre les flammes, a poursuivi M. Smith, soulignant que six appareils de lutte contre les incendies et environ 36 pompiers ont été dépêchés sur les lieux.