Les dégâts causés par les précipitations importantes qu'a connus la ville de Casablanca semblent avoir déterré la hache de guerre entre le Conseil de la ville et le délégataire Lydec. Dans une déclaration à la presse, le maire de la métropole, Abdelaziz El Omari, a nommément cité Lydec comme l'unique responsable de l'indemnisation des citoyens pour les pertes qu'ils ont subies. El Omari a expliqué en ce sens qu'il avait déjà reçu plusieurs plaintes de citoyens au sujet des inondations qui ont touché des quartiers et des rues de la ville et que le Conseil de la ville était conscient des dégâts qui en ont découlé. Le maire PJDiste, qui s'est exprimé chez nos confrères d'Alyaoum24, a également affirmé avoir exigé un rapport détaillé au délégataire pour expliquer ce qui s'était passé tout en soulignant que le Conseil soumettra ce rapport à l'expertise nécessaire, ajoutant qu'une réunion spéciale en présence de la Lydec sera tenue, afin de connaître exactement les pertes résultant des inondations. Contactée par H24info, la Lydec n'a apporté aucun élément de réponse à ces accusations. En pleine crise, le délégataire casablancais semble également sous l'eau suite à cette affaire. Anticipant les critiques, la direction s'est fendue très tard dans la soirée du 5 janvier d'un communiqué laconique dans lequel elle explique le renforcement de ses équipes sur le terrain en prenant le soin d'évoquer deux projets majeurs d'assainissement devraient être opérationnels avant fin 2021.
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À noter que ce n'est pas la première fois qu'Abdelaziz El Omari s'en prend à la Lydec. Lors de la dernière session ordinaire du Conseil de la ville tenue il y a quelques mois, le maire a adressé de vives critiques aux clauses du contrat qui lie la ville au délégataire. Abdelaziz El Omari a d'ailleurs proposé d'y inclure des réformes majeures, surtout en lien avec le contrôle du travail de la société, en insistant sur le fait que l'actuel contrat serait dépassé. El Omari avait également adressé un avertissement à Lydec en septembre, après un audit entrepris par un comité spécialisé qui enquêtait sur la coupure d'électricité ayant touché plusieurs quartiers casablancais en juillet 2020. Et d'ajouter qu'il a été décidé de laisser un délai d'un mois à la société afin de répondre aux manquements relevés. En attendant la résolution de ce conflit qui date, c'est surtout la ville de Casablanca et ses citoyens qui continuent de souffrir et restent à la merci des intempéries.