Depuis le remaniement ministériel El Othmani II et la suppression du ministère de la Communication, les éditeurs et libraires n'ont plus la possibilité de valider les importations de livres au Maroc. Nessrine Nabzar, gérante de la librairie Livremoi à Casablanca dénonce le manque de communication sur le sujet: « Nous n'avons aucune information pour le moment, nous nous sommes déplacés à Rabat en début de semaine au ministère, mais il faut attendre un décret pour savoir si le bureau de validation des factures sera rattaché au ministère de l'intérieur ou au ministère de la culture. » Initialement, les factures étaient validées par le ministère de la Communication à travers ce même bureau, mais depuis la suppression de ce ministère à la suite du remaniement, ni les éditeurs ni les libraires ni les employés du ministère de la Communication ne connaissent leur sort.
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« Livremoi est à la fois une librairie et un fond d'importation », explique la gérante de la librairie, pour qui « cette décision impacte donc à la fois les livres en librairie mais aussi les commandes de livres provenant de l'étranger, qui passent de deux à trois semaines de délai à un délai indéterminé alors que ce sont parfois des livres à usage scolaire ». Pour le moment le secteur du livre n'a aucune visibilité quant à son sort et réclame une procédure d'urgence afin de continuer les importations le temps qu'une décision claire de la part du gouvernement soit annoncée. À savoir que des géants comme Amazon n'ont pas besoin de validation de la part du gouvernement pour les envois de livre et cela «créé une concurrence déloyale», conclut la libraire.