L'opposant sahraouie Brahim Ould Salek Ould Breika, 30 ans, est mort dans des conditions suspectes dans la prison D'Heibya, située à proximité de Rabouni, en Algérie. Dans des enregistrements relayés par de nombreux médias, un proche parent de Brahim Ould Salek Ould Breika raconte que, après son assassinat par les «gendarmes» du Polisario, les geôliers de la prison D'Heibya ont appelé sa famille pour les informer qu'il s'est suicidé dans sa cellule. Pour ce proche parent de la victime, ce n'est pas la première fois que des responsables séparatistes assassinent leurs prisonniers et prétendent qu'ils se sont suicidés. Dans le cas de Brahim, il se demande comment un détenu attaché à une chaise avec ses pieds et ses mains attachés peut réussir à se pendre. Ces mêmes sécuritaires du Polisario sont soupçonnés d'avoir torturé à mort Ahmed Ould Mohamed Radi, affirmant qu'il s'était pendu avec les fils d'un ventilateur. A la suite de ce nouveau décès, l'Association sahraouie pour la défense des droits de l'Homme (ASDDH) a dénoncé, dans un communiqué, les « pratiques barbares de torture que les dirigeants du Polisario et les tortionnaires infligent aux détenus sahraouis et les prisonniers de guerre marocains, dont certains ont été tués ». La ASDDH demande l'ouverture d'une enquête indépendante pour porter la lumière sur les conditions de détention dans les prisons du Polisario et sur les circonstances exactes de l'assassinat de Brahim Ould Breika. Des dizaines de Sahraouis ont également manifesté, samedi, dans les camps de Tindouf pour réclamer la vérité sur la mort de Ould Breika. Ould Breika était un opposant à la direction du Polisario et un membre très actif du mouvement du 5 mars et du mouvement des jeunes pour le changement dans les camps de Tindouf, a indiqué l'association.