Le fameux All Inclusiv ( le Tout Compris) préoccupe de plus en plus les opérateurs du secteur touristique, notamment les restaurateurs, les bazaristes, les agents de voyage et mêmes certains hôteliers aussi. On attend avec impatience la journée d'étude sur le All Inclusiv qui va être organisée officiellement à Agadir, pour traiter de ce sujet, de plus en plus devenu bien préoccupant. Cette préoccupation vient du fait que la grande majorité des hôtels, qu'ils soient en bord de mer ou non, se sont mis au Tout Compris. La contagion a pris des proportions alarmantes, cette année. Le nombre des établissements hôteliers pratiquant la All inclusiv, cumulent, tout de même plus de 60% de la capacité hôtelière de la destination. Premier effet néfaste l'activité commerçante a sérieusement chuté dans le secteur touristique mais aussi un peu partout en ville. Les premiers à avoir ressenti très mal ce phénomène se sont d'abord les restaurateurs et les bazaristes. Les sorties des touristes, hors hôtels se font rares, donc les dépenses de plus en plus faibles, voire inexistantes, pourtant le taux de remplissage des hôtels n'est pas mauvais du tout. Certains établissements hôteliers de grande capacité, huit cent chambres, tournent bien même et ce depuis des mois. Sans vouloir précéder le débat attendu pour cette journée dédiée au All Inclusiv, il est à remarquer, tout de même que le phénomène devient sérieusement préoccupant. Préoccupant d'abord, parce qu'il se fait n'importe comment par n'importe qui et n'importe où, créant ainsi un vrai préjudice à la renommée de la destination. Préoccupant aussi parce qu'il sort du cadre logique du principe du All Inclusiv, né dans destinations lointaines, non urbaines, situées dans des îles très éloignées de tout. Agadir est une station balnéaire urbaine à 100%. Or le tourisme est là pour faire dynamiser les activités économiques et commerciales de toute une ville et non seulement ramener des recettes purement hôtelières bien partagées avec les Tous Opérateurs. Avoir des clients en demi pension, dans le même hôtel, avec des clients en BB et d'autres clients en All Inclusiv est un vrai cassa tête en matière de gestion hôtelière qui a des répercussions sérieuses sur la satisfaction des clients. Le All Inclusiv est un concept. Il a ses normes et ses principes, ce n'est pas du n'importe quoi. La station gadirie vire actuellement vers l'établissement de produits bâtards très bizarroïdes, mi all inclusive, mi pension complète, mélangée avec de la demi pension, bref du n'importe quoi qui finit par porter énormément préjudice aux prestations hôtelières, d'où la sonnette d'alarme tiré par de nombreux professionnels. Reste à dire, d'autre part, que All Inclusiv ou non, la ville doit s'intégrer dans un développement d'un bon environnement touristique en matière d'animation, de restauration spécialisée et diversifiée, en matière de loisirs ( parc d'attraction aqua parc, aquarium, bowling, parc à thème, jardins botaniques, exotiques, musées etc…) pour justement faire sortir les touristes des hôtels. Mais qu'on la ville n'offre rien, les TO préfèrent garder les clients au sein des hôtels et leur servir un All Inclusiv qui les occupent plus ou moins. D'ailleurs l'arrière pays doit s'intégrer dans une dynamique touristique pour permettre aux visiteurs de faire des excursions intéressantes et attrayantes. La bonne information doit circuler convenablement. Si ni l'un ni l'autre n'est fait, il est certain qu'on voit mal comment réduire la propagation du All Inclusiv surtout lors les TO et les hôteliers y trouvent leur gain. Quant au personnel hôtelier, aux taxis, bazars, restaurants et autres commerces, cela tourne de plus en plus au drame. Plus le All Inclusiv se développe, plus il porte du tort à énormément d'activités en ville. C'est là où le bât blesse sérieusement et qu'il va falloir trouver les solutions adéquates, bien adaptées à la destination, qui est d'abord balnéaire et urbaine et qui préservent les intérêts vitaux et commerciaux des uns et des autres mais qui poussent sérieusement au développement touristique et économique de la première station balnéaire du Royaume.