Formation professionnelle : 1 ère promotion des apprentis de l'Académie Beach Club. L'Académie Beach Club vient de marquer un bon point en matière de formation professionnelle en hôtellerie avec la sortie de la première promotion des apprentis formés au sein du Centre de Formation Appliquée existant au sein de l'établissement depuis un an. Grâce à un partenariat entre l'établissement hôtelier, la GTZ ( coopération allemande) et la direction régionale de la formation professionnelle d'Agadir, 30 apprentis ont bénéficié d'une formation d'un an avec 20% de théorie et 80% de pratique. Le résultat fut très concluant de l'avis des professionnels chevronnés et avertis ( Lahcen Aounchar et Ahmed Kabous ) qui ont assisté au déroulement des examens pratiques et la prestation des repas. En effet les dix apprentis de la filière cuisine, les 10 apprentis de la filière restauration, les 5 pour les étages et les 5 pour la réception n'ont pas déçu leurs formateurs malgré le stress des examens. L'approche par compétence, dans le domaine de la formation pratique, initiée par les Allemands, donne ses fruits car elle est basée beaucoup plus sur la pratique au sein de l'entreprise. Tous les apprentis ont été sélectionnés, sur la base d'entretien de motivation, sans aucune formation initiale de base. La Convention signée par la CFA ( Centre de Formation Appliquée) de l'Académie Beach Club porte sur la formation de 140 apprentis répartis en trois ans. La formation est sanctionnée par un diplôme reconnu qui est un certificat de spécialisation. En principe la majorité des apprentis sont repris par l'établissement, selon les besoins du recrutement mais restent libres d'aller là où ils désirent, même dans une autre ville qu'Agadir. C'est un d'ailleurs au élément fort de cette approche de formation initiée par le ministère du Travail et de la formation professionnelle, à travers une réglementation bien précise et une subvention de 4000 DH/ par apprenti et par an. L'établissement forme ainsi pour ses propres besoins et également pour les autres établissements. Une formation qui se veut d'abord pratique, donc opérationnelle, qui n'empêche nullement une formation continue après. Il s'agit de faire 2400 heures de cours pratiques par an, avec des formateurs qui sont les chefs de divers départements en restauration, cuisine, accueil… Ces cours sont renforcés par des cours théoriques, dont des cours de langue en français, anglais, arabe et allemand. Le Beach Club a été le deuxième établissement a opté pour la création d'une Académie de Formation, après celle du Groupe Accord basée à Ibis Agadir. Le professionnalisme reconnu de Ouakrim Belahcen et de son assistant de toujours M. Mouloudi apportent une touche particulière de savoir faire de terrain à la gestion de l'établissement et de l'Académie de Formation, qui honore ses initiateurs, mais également l'hôtellerie et le tourisme à Agadir. Bravo messieurs et très bonne continuation, le secteur ne peut évaluer qu'avec des connaisseurs dévoués comme vous. On ne peut d'ailleurs d'empêcher de remarquer avec amertume que la destination Agadir avec toute une panoplie d'hôtels allant de deux aux cinq étoiles qui reçoivent un nombre important de touristes ( Agadir enregistre 1/3 de la capacité hôtelière nationale avec 1/3 des nuitées touristiques nationales) arrive à peine d'avoir trois établissements hôteliers qui ont leur propre CFA. Il s'agit de celui d'Ibis, celui du Beach Club et récemment celui du Robinson Club. C'est trop peu. C'est insignifiant lorsqu'on sait que la qualité des services est la base de réussite en hôtellerie et dans les services du tourisme en général. Avoir à faire à des employés, à titre d'exemple, qui emploient à tort et à travers le « tu » à la place du « vous », sans aucune notion de différence entre le tutoiement et le vouvoiement en français ( pour l'anglais le problème ne se pose pas avec le fameux « you » qui s'adresse à tout le monde), dérange sérieusement au téléphone, comme à l'accueil ou au restaurant. L'une des failles d'ailleurs actuelles est que la formation pratique s'adresse à des apprentis dont le niveau en matière de langue est trop faible, pour ne pas dire catastrophique. Or le service en hôtellerie est basée sur une bonne maîtrise de la langue ( des langues faut-il dire : le français, l'allemand et l'anglais)) et sur une communication claire et sans erreurs. Il est certains qu'avec un aussi bas niveau d'instruction enregistré chez les apprenants venus du niveau Bac, les opérateurs seront amenés à choisir des apprentis à former avec un Bac plus deux, au moins, pour pouvoir les former et les appuyer en matière de culture générale, de langue, en parallèle à la formation pratique voulue en hôtellerie et restauration. Au sein de l'AIH, et grâce à Ahmed Kabous directeur, avec l'appui du président Salah Eddine Benhamane et certains membres du bureau de l'association, une initiative est en cours de voir le jour. Il s'agit de la création d'un Centre de Formation Appliquée sous la gestion directe de l'AIH Agadir ( Association de l'Industrie Hôtellière). Ce centre va prendre les apprentis à former pour tous les hôtels qui n'ont pas la disponibilité pour assurer eux-mêmes la formation théorique. La formation pratique ne pouvant se faire qu'au sein de l'établissement lui-même et pas ailleurs. Nous soulignons avec force cette bonne initiative et nous lui souhaitons bonne réussite. Reste à souligner que l'implication des professionnels est vivement souhaitable également dans tous les autres établissements de formation, qu'ils soient privés ou publics. Sans l'implication des professionnels de terrain, dans la conception du cursus de formation, dans les cours théoriques et pratiques, la formation professionnelle en hôtellerie restera de bas niveau et toujours insuffisante. Or la satisfaction du client est d'abord basée sur la qualité des services donnés en hôtellerie et tourisme. On peut comprendre et excuser des défaillances techniques mais pas des défaillances humaines surtout lorsqu'ils sont cumulées au long du séjour, un peu partout. A bon entendeur, salut.