La nouvelle corniche : nouveau tracé. Les professionnels refusent les deux poids, deux mesures. Parmi les projets structurants prévus dans le cadre de la Convention d'investissement de Un Milliard de DH, signée à Agadir devant SM le Roi Mohammed VI, se trouve en tête, la réalisation d'une nouvelle corniche. Cette corniche permet à la fois de prolongement de la promenade actuelle, mais servira également de digne de protection contre les marées hautes, voire un ras de marée éventuel puissant. Les hôtels situés pied dans l'eau vivaient avec ce risque, il y a eu des dégâts sérieux précédemment, heureusement rien que des dégâts matériels. Mais avec le changement climatique que nous vivons, il fallait prendre les précautions nécessaires pour la sécurité des estivants, des visiteurs, des locaux et celle des investissements. La nouvelle corniche d'une longueur de 6 km, une fois terminée, sera incontestablement la promenade en front de mer par excellence qui apportera une plus value touristique à la destination. Les hôteliers touchés par la réalisation de cette corniche avaient protesté, lors des lancements des travaux, pour arrêter les bulldozers sur la plage. Certains avaient bien monté au créneau notamment le Club Med et le Groupe Tikida. Il faut dire que les professionnels avaient été surpris de l'exécution des travaux car ils croyaient que c'était là un projet de l'administration et de la Commune Urbaine d'Agadir qui ne se ferait jamais. Devant le fait accompli, ils étaient bien déstabilisés devant le lancement effectif des travaux. Dans le secteur touristique et balnéaire, jamais un tel projet n'avait fait couler autant de salive et d'ancre. IL continue par ailleurs à le faire, toujours. La rencontre avec les représentants de TO, durant laquelle le président de la CUA, Tarek Kabbage, a donné les explications, les éclaircissements, concernant la planning des travaux, ranima le feu et déclencha une avalanche d'interrogations, de suppositions et de rumeurs. En effet, répondant à une question concernant l'arrêt de la nouvelle corniche au nouveau Sofitel, le président de la CUA a répondu texto : « la corniche s'arrêtera là, à cause du traçage difficile, dans cette zone. ». Inutile de dire que c'est une réponse n'a convaincu personne. Bien au contraire, elle a fait jaser tout le monde, et pour de bon. En effet, le traçage officiel, fait par hélicoptère, présentée et approuvée par SM Le ROI, va de la Marina jusqu'après le Club Robinson. L'étude faite par les Canariens de même. L'estimation financière sur la même base également. Dans une réunion officielle au sujet de la nouvelle corniche, le président de la CUA avait précisé que la nouvelle corniche allait se faire sur quatre phases, dont la troisième phase entre le Dunas et le Club Robinson, la quatrième phase étant celle concernant la Marina et le Tafoukt. Dernièrement, il vient d'annoncer que cette phase ne plus se faire. Là on ne suit plus rien, et on ne comprend plus rien. Comment un projet structurant présenté, approuvé, suivi et soutenu par SM le Roi en personne, peut-il changer d'itinéraire et d'objectif ? La Sollicitude Royale et sa vision stratégique, pour la mise à niveau touristique de la destination, avec la réalisation de la nouvelle corniche, viennent de permettre à la Commune Urbaine d'Agadir de faire une grande économie de plus de 15 millions de DH de taxes douanières. Cet avantage financier, à la fois de grande valeur et de grande signification, au sujet de l'importation des carreaux de revêtement de la nouvelle promenade ( qui a commencé effectivement), est le signe fort que SM Le Roi suit de prêt ces travaux qui doivent se faire dans les normes et dans l'application du plan et du tracé qui lui a été remis. La problématique causée actuellement avec l'arrêt prévu de la nouvelle corniche au nouveau Sofitel, donc ne comprenant ni cet hôtel, ni le Club Rebinson, pose la politique de deux poids, deux mesures, adopté par la Commune Urbaine d'Agadir, maître d'ouvrage de la nouvelle corniche. Le mécontentement est tellement énorme chez les professionnels qu'ils se sont entrain de se concerter pour voir comment réagir intelligemment et efficacement contre cet état de fait. C'est en effet, de la pure injustice de permettre à deux hôtels de garder le statut d'établissement hôteliers pieds dans l'eau et de le supprimer aux autres, qui n'ont plus que le statut d'établissements en face de la mer. La nuance et l'approche commerciales sont énormes qui vont du simple au double, sinon plus encore. Le cas de l'hôtel Atlas Royal, appartenant à la RAM est même pire. Cet établissement à été acquis avec l'avantage d'un hôtel pieds dans l'eau, il est passé d'un quatre à un cinq étoiles luxe. Il est le seul établissement à avoir participé au financement de la nouvelle corniche. En guise de remerciements, il sera désavantagé bêtement par rapport au nouveau Sofitel et au Robinson, qui garderont leurs propres plages et leurs avantages 100% pieds dans l'eau. Les inquiétudes, les positions des professionnels, hôteliers et voyagistes par ailleurs, concernant l'arrêt de la corniche, avant son traçage officiel prévu initialement, sont à la fois sont légitimes du fait qu'elles dérangent sérieusement. Oui pour les autres hôtels, non pour celui du Groupe Accord et pour celui appartenant à la TUI. Où est la différence ? Comment et pour quoi ? Pour quel intérêt ? Avec la décision d'arrêter la nouvelle corniche, le président de la CUA va se mettre sur le dos tous les professionnels du secteur du tourisme. Il a grand intérêt à bien expliquer sa position, de bien tirer les choses au clair définitivement. Personne n'acceptera le fait accompli, ni la politique des deux poids, deux mesures. La corniche doit se faire avec le traçage initial et comme prévu. Elle doit également être renforcée par les brises vagues nécessaires. Elle doit être bien suivie par l'entretien quotidien qu'il faut, dans le cadre d'une bonne coordination et concertation avec les professionnels du secteur. Ce n'est que mal la bonne communication que l'on arrive à se faire entendre, malheureusement cette communication constructive et positive, fait défaut entre la CUA et les professionnels su secteur, la preuve la dernière rencontre avec les représentants des TO, qui n' a fait que des mécontents à tel point que certains responsables ont préféré quitter la salle. La gestion de la chose publique, celle de citoyens, des opérateurs économiques, n' a rien avoir avec la gestion du privé. Ce sont deux approches diamétralement différentes. Ce n'est pas parce qu'on réussi dans le Privé (dans un domaine d'activité bien précis) que forcément on va réussir dans la gestion publique. C'est là le raisonnement de l'expérience, de la sagesse et du vrai nationalisme. A bon entendeur, salut.