Une sécheresse exceptionnelle s'est abattue, cette année dans le Souss Massa Draâ. Le déficit en eau est énorme. Les précipitations se sont faites très rares, à peine 76 mm d'eau sont tombés du 1er décembre 2006 à Mai 2007. Du jamais vu depuis plusieurs années. Une sécheresse qui ne semble nullement aux précédentes. Déjà il ne pleut pas beaucoup dans la région, puisque la pluviométrie annuelle moyenne ne dépasse pas les 300mm Les agriculteurs, les éleveurs, et les populations qui vivent dans le monde rural, dans les plaines aussi bien que dans les montagnes, sont déroutées. Réunis dans la session ordinaire de Mai 2007, les élus membres du Conseil Régional du Souss Massa Draâ, ont déclaré à l'unanimité la Région sinistrée. Dans une correspondance à ce sujet, les élus du Conseil Régional de Souss Massa Draâ interpellent le Premier Ministre à ce penchant le plus tôt possible pour ce cas particulier de sécheresse que vit la Région. Les dispositions nécessaires doivent ainsi être prise afin d'alléger les effets néfastes de cette sécheresse exceptionnelle. Il est urgent d'intervenir pour sauver le cheptel en accordant les aides nécessaires aux éleveurs. Urgent également de doter les populations rurales de l'eau potable, ce créer des chantiers pour des emplois dans le milieu rural afin d'occuper la population et de freine un éventuel exil rural forcé à cause du manque d'eau. Des aides nécessaires doivent également être accordées aux agriculteurs dans le cadre d'atténuer les effets néfastes de la sécheresse. Toutes les interventions à ce sujet vont de ce sens dans ce sens, à commencer par celle de Rachid Filali, Wali d'Agadir ; Aziz Akhannouch président du Conseil Régional, Hj Ali Kayouh, président de la chambre d'Agriculture, ainsi que les toutes les autres interventions des élus qu'ils représentent le Souss, le Massa et le Draâ. Le Souss Massa particulier connaît depuis des années maintenant un déficit hydrique qui devient structurel. La nappe phréatique descend de 2 mètres par an, depuis une vingtaine d'années. L'irrigation intensive développée dans la zone du Souss Massa, pour la production des agrumes et primeurs exploitent 95% des eaux contre, à peine 5% pour l'eau potable. Il est à savoir que les apports d'eau enregistrés, au niveau du bassin du Souss Massa durant la période du 1er décembre 2006 à Mai 2007 sont largement déficitaires par rapport à la normale et par rapport à la même période de la même année : ils ne dépassent guère 22 Mm3. Les déficits sont de l'ordre de 93% par rapport à la normale et de 46 par rapport à la même période de l'année précédente. Dans le basin de Souss, la pluie varie de 21 mm au poste d'Aoulouz à 26 mm au poste de Taroudant, ce qui représente un déficit moyen de 80% par rapport à la normale. Dans le bassin de Massa, la pluie varie de 17 mm au poste du barrage Youssef Ben Tachfine à 38 mm au poste d'Amaghouz, soit un déficit moyen de 76% par rapport à la normale. Déficit important pluviométrique, baisse permanente de la nappe, le manque d'eau dans le Souss massa pose un vrai problème. C'est un problème sérieux, grave, vital et structurel auquel il faut trouver des solutions structurelles. Cela a été dit, il y a déjà 20 ans. Pour mémoire, le problème a été soulevé en 1988, par Abderrahmane Hanane, directeur alors de l'ORMVA/SM, dans une brillante intervention à l'occasion d'un Comité Technique provincial. Le gouverneur de l'époque ne voulait pas l'entendre de cette oreille et à refuser d'entendre et d'avaliser des analyses pertinentes sur le manque dangereux que connaît et que devait connaître le Souss Massa. C'est tout sauf une gestion responsable. Voilà le déficit ne fait que devenir de plus en plus grave et les solutions structurelles, efficaces et responsables, tardent à venir. Et dire que si la politique d'épuration et d'utilisation des eaux usées étaient adoptées depuis toutes ces années, on aurait bien avancé dans la technique et le savoir qui aurait énormèment de service , à plusieurs niveau et dans plusieurs secteurs. On y reviendra prochainement.