Place Al Amal – À partir de 18h Ensemble Houara (Houara -Maroc) Fatna El Kahouli Sebaiia, plus connue sous le nom de Fatma Chelha, commence sa carrière dans les années 70, au moment où elle intègre une troupe de Houara dirigée par le maestro Haj Saïd el Harch. C'est au sein de cette formation qu'elle fait ses premiers pas en tant qu'artiste et qu'elle continue encore aujourd'hui à représenter ceux qui lui ont enseigné les bases de l'ahwash. Au milieu de la scène, à une cadence accélérée, Fatma Chelha s'adonne à la danse de la vipère. Cette danse reprend un rythme ancien symbolisé par la femme vipère qui sera séduite par un jeune homme chargé par sa tribu de mettre fin à la menace du reptile. Une chorégraphie que cette artiste maîtrise et qui est aujourd'hui sa raison d'être. Elle considère l'art de l'Ahwash comme un héritage précieux qu'elle se doit de préserver. Fatima Titrit (Souss -Maroc) Fatima Thihit Titrit est originaire de la région de Haha. Elle a débuté sa carrière en 1988 quand elle a rencontré le maître Rays, feu Mohamed Albenssir qui l'a intégrée à sa troupe. Après le décès de ce dernier, elle créée en 1994 sa propre troupe avec laquelle, elle va essayer de s'imposer sur les scènes nationales et internationales en tant qu'artiste Amazighe. Elle a réalisé de nombreux albums, le premier s'intitule « Fiss aya Guiguil » et le dernier est à paraître pour cet été. Son style musical mélange le répertoire traditionnel des Rays en y intégrant de nouveaux instruments, notamment la guitare, la batterie… Elle trouve son inspiration auprès d'artistes tels que Bizmaouen, Rakia Talbenssirt et bien sûr Mohamed Albenssir. Avec qui elle a notamment travaillé « Tandamt » répertoire de chants poétiques improvisés sous forme de dialogue mêlant dérision et provocation. Les textes de Fatima Titrit traitent généralement des questions actuelles, sociales et humaines. www.tihihit.c.la Djur Djura (Algérie) Cinéaste, chanteuse, écrivaine, Djura exprime son talent à travers diverses disciplines. Son parcours est celui d'une Algérienne qui a toujours voulu se souvenir. Femme d'exception, courageuse et engagée dans la défense des valeurs et des droits les plus élémentaires brimés par les traditions familiales, Djura a su porter le message de l'égalité des chances et de la diversité. Elle renoue aujourd'hui avec son passé de chanteuse en publiant un nouvel album intitulé "Uni-Vers-Elle", qui lui donne l'occasion de retrouver la scène. La liberté, l'engagement, la lutte, mais aussi l'amour et la fête, autant de thèmes traités de manière bouleversante, dans un décor musical tour à tour classique et ethnique, mais toujours actuel. Ce concert est organisé en partenariat avec l'Institut Français d'Agadir et le Service de Coopération et d'Action Culturelle de l'Ambassade de France au Maroc Natacha Atlas (Egypte/Royaume-Uni) Natacha Atlas est née en Belgique, mais ses origines familiales viennent d'Egypte, de Palestine et du Maroc. Influencée par les cultures égyptienne et européenne, sa musique lui permet de conquérir un auditoire sans cesse croissant. La plus belle preuve de ce succès international est sans aucun doute son interprétation de « Au nom de la rose », qui la propulse au rang de star en France avec une victoire de la musique de la meilleur artiste féminine, remportée en 2000. En 2004, Natacha obtient le titre de meilleur artiste des musiques du monde, avec un Emma Award (Ethnic Multicultural Media Award). Son dernier album studio, « Something Dangerous », passe directement des influences orientales au cœur de la pop anglaise actuelle. www.natachaatlas.net Saïda Charaf (Laâyoune -Maroc) Cette jeune chanteuse sahraoui, née à Laâyoune, a fait ses études universitaires à Agadir. Elle a débuté sa carrière professionnelle en tant que journaliste sur la première chaîne espagnole, TVE. Dans le même temps, elle est découverte lors d'émissions de télévisions consacrées à la culture. Elle a récemment illuminé le concert du célèbre auteur-compositeur français de musique électronique, Jean Michel Jarre à Merzouga en décembre dernier. La diva sahraoui, comme on la nomme, interprète aussi bien le répertoire sahraoui que le répertoire amazigh et marocain en général. Elle excelle cependant, dans le répertoire oriental qui est sa vraie passion. C'est, en outre, avec une grande fierté qu'elle porte, lors de chacun de ses concerts, son Haïk, vêtement traditionnel sahraoui. Fatima Tabaamrant(Souss -Maroc) Fatima Tabaamrant interprète ses propres chansons pour la première fois à l'âge de 21 ans. Remarquée par le grand raïss Mohamed Belfkhikh, elle enregistre avec lui son premier album et remportera un véritable triomphe, en 1994, au cours d'un concert dédié à la musique amazighe à l'Opéra Garnier de Paris. Artiste de renommée internationale, Fatima Tabaamrant oeuvre activement pour la défense de l'identité amazighe et s'attache à utiliser l'awal amazigh dans un pur souci de faire évoluer la langue et ainsi de la faire vivre. Elle se produit depuis plus d'une vingtaine d'années dans de nombreux concerts et festivals au Maroc et à l'étranger (Paris, Bruxelles, Amsterdam, Milan…). Ces albums se vendent tous à plus de 100 000 exemplaires. Fatima Tabaamrant a reçu, en 2005, le Prix de la meilleure chanson amazighe de l'année. Elle a sorti son dernier album en 2006. - Vendredi 6 Juillet - Scène Bijawane – À partir de 20h Khalid Izri (Maroc/Belgique) Khalid Izri est né dans le Rif. Chanteur et compositeur, sa musique puise ses racines dans les traditions berbères sans pour autant tourner le dos à la modernité et à l'innovation. Sa magnifique voix de contre-ténor nous révèle une grande maîtrise technique et une magistrale capacité d'interprétation vocale qui font de lui une référence incontournable dans le chant amazigh. Homme de conviction et de compromis, Khalid Izri, à travers le chant, dénonce les injustices, le racisme et la xénophobie, appelle au rapprochement des cultures et rend hommage à la terre, à l'amour et à la liberté. Khalid Izri vit en Europe depuis quelques années. Cet exil n'a fait que renforcer ses qualités artistiques. Il ne cesse de faire vibrer les places publiques et les théâtres, séduisant ainsi un auditoire de plus en plus large. Tumi and the Volume (Afrique du Sud) Originaire d'Afrique du Sud et doté d'une puissante créativité, Tumi and the volume résonne comme un état des lieux sans concessions du continent africain. Un son hip hop qui se souvient de ses racines jazz et mêle influences rock, funk et dub. La voix de Tumi, au timbre immédiatement reconnaissable, porte des textes puissants. Sous le régime de l'apartheid, la poésie fut une arme décisive, un vecteur de rébellion, d'engagement. Grâce à elle, scandée bien plus souvent qu'écrite, les messages pouvaient passer, les liens se tisser. Dans la culture urbaine d'aujourd'hui, ces traces sont restées indélébiles. Ce quatuor, formé fin 2001 au fil de jam sessions, sort aujourd'hui son second album au titre éponyme, savant mixage de groove et de poésie : deux mots résumant idéalement leur univers. Un disque que l'on ne pouvait pas imaginer récemment encore. Rap et mélodies en miroir de tout un continent. www.thevolume.co.za Style Souss (Agadir -Maroc) Jeune groupe né à Agadir il y a trois ans, Style Souss est désormais considéré comme l'un des groupes les plus connus de la scène du hip hop marocain. S'appuyant sur l'histoire de l'homme amazigh et des mouvements actifs au Maroc, les jeunes Gadiris proposent un style captivant, riche en détails et haut en couleurs. L'album « Hayard Nouchkad », qui a eu un impact social large, est devenu au fil du temps une référence populaire, un genre installé et une composition artistique reconnue. Il a introduit un réel débat culturel gênant, équivoque, mythifié et désincarné. Ils zappent sans difficulté entre trois langues : soussi, arabe, français, et n'hésitent pas à puiser dans les musiques traditionnelles locales pour construire leurs instrumentaux. Il s'agit avant tout d'une nouvelle composition de la parole des « laissés-pour-compte », de ce rêve amazigh mythique qui a germé pour donner naissance à une culture Hip hop à Agadir. Bigg (Casablanca-Maroc) Figure du Hip-hop marocain depuis près de dix ans, Bigg parle dans ses albums de son vécu au Maroc, sans langue de bois : les années de plomb, les détenus de Tindouf, la liberté d'expression…. Certains lui reprochent son franc-parler et ses textes provocateurs, mais c'est aussi pour cela que la jeunesse marocaine se reconnaît dans ses chansons. Connu aussi sous le nom d'Al Khasser, son dernier album solo, Maharba Tal Mout, est très réussi. Des textes intelligents en darija qui traitent des sujets de la société marocaine. Tout y passe : le chômage, la prostitution, la corruption, les attentats du 16 Mai, la censure… Bref, Bigg dit tout haut ce qu'énormément de personnes pensent tout bas. Il a pu également réunir autour de lui Fnaïre, Masta, Muslim, 9mm ou encore DJ Key. Que du beau monde !