Le réchauffement de la planète ne fait plus aucun doute. On le vit pratiquement au quotidien. Les zones arides vivent de plus en plus un déficit en eau qui vient accentuer le déficit existant depuis des années déjà. Le cas de la Région Sous Massa Draâ est révélateur à ce sujet, avec une pluviométrie très faible enregistrée année sur l'autre. Le fait est là, la demande en eau augmente, notamment dans le secteur de l'agriculture qui utilise plus de 85% des eaux exploitées; alors de la ressource diminue d'une façon très alarmante. Le développement urbain pousse à une forte utilisation de l'eau potable. Parmi les solutions à adopter d'urgence, outre la rationalisation de l'utilisation de l'eau dans le secteur agricole particulièrement, il y a en tête de liste, celle du dessalement de l'eau de mer (bien heureusement la zone côtière relative à la RSMD va de Tamri à Tiznit) et la solution de la réutilisation des eaux usées, notamment à Agadir. On ne peut attendre indéfiniment l'arrivée des pluies qui à la fois sont de plus en plus rares, très mal réparties et terriblement insuffisantes. L'exploitation de la nappe phréatique, en baisse annuelle continue, ne peut se poursuivre indéfiniment, non plus. Le dessalement de l'eau de mer est à la fois une solution fiable, économique, urgente, et durable pour répondre aux besoins accrus en eau, notamment pour les usages urbains et dont le coût est très abordable actuellement. La réutilisation des eaux usées est également une solution fiable, économique, urgente et durable, pour les différents usages urbains. La preuve en a été faite ailleurs, pour le dessalement comme pour la réutilisation des eaux usées. Il est absurde de continuer à tourner en rond alors que les solutions sont là. Avec l'utilisation de l'énergie solaire, il y a lieu de faire de bonnes réalisations. Les techniques et les technologies à la fois pour le dessalement de l'eau de mer comme pour la réutilisation des eaux usées sont à la portée à la fois de l'Etat comme du Privé. Il est impératif pour le pays de s'engager dans les brefs délais à la mise en place à l'échelon nationale (avec des variantes régionales) d'une bonne stratégie de dessalement de l'eau de mer et de la réutilisation des eaux usées. Les grandes villes laissent passer, d'une manière absurde, un manque important d'exploitation et de réutilisation des eaux. Idem pour le dessalement de mer, dans les villes côtières. Il est à savoir qu'à l'échelon mondial, qu'il existe actuellement près de 12 500 unités de dessalement dans 120 pays qui produisent près de 30 millions de m3 par jour dont 54% issus de l'eau de mer et 46% issues des eaux saumâtres. Sur ces 30 millions, 75% sont destinés à l'approvisionnement en eau potable et 25% à l'usage agricole. Le potentiel pour le Maroc, pour ses zones arides, à la fois donc pour l'usage en agriculture et en eau potable est à la fois énorme et formidable. Mené en parallèle avec la réutilisation des eaux usées, ce potentiel est pratiquement double et renferme là une richesse insoupçonnée et des solutions à retombées à la fois régionales et nationales. Il est donc grand temps de cesser de se lamenter, d'attendre sans bouger l'arrivée des pluies alors que les techniques existent pour se procurer de l'eau. Il est impératif de passer aux actions pratiques et pragmatiques urgentes et nécessaires qu'il faut, afin de diminuer au minimum le déficit en eau, tant potable et à usage agricole dont souffrent le pays, en adoptant les bonnes solutions qu'il faut, qui existent par ailleurs et qui ont faire leur preuve ailleurs.