Le taux de participation au scrutin présidentiel en Algérie a atteint 33,06% à 17h00 (16H GMT), a annoncé le président de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi. Les bureaux de vote en Algérie ont fermé leurs portes, jeudi à 19H00 (18H00 GMT), au titre du premier tour de l'élection présidentielle. Dans ce scrutin, plus de 24,5 millions d'Algériens étaient appelés à élire le successeur d'Abdelaziz Bouteflika parmi cinq candidats, dans une atmosphère très tendue marquée par des protestations sociales qui durent depuis le 22 février dernier. En course pour la magistrature suprême du pays figurent l'ancien Premier ministre et président du parti "Talaie el Hourriyet", Ali Benflis, l'ancien chef de gouvernement, "Abdelmadjid Tebboune", l'ancien ministre de la Culture et actuel secrétaire général par intérim du Rassemblement National Démocratique (RND), Azzedine Mihoubi, l'ancien ministre de Tourisme et président du Mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina et le président du parti "Front Al-Moustakbel", Abdelaziz Belaid. C'est le troisième scrutin présidentiel que les autorités tentent d'organiser cette année, après ceux du 18 avril dernier qui devait ouvrir la voie au cinquième mandat d'Abdelaziz Bouteflika, avant qu'il ne soit contraint à démissionner, et du 4 juillet 2019 qui avait dû être annulée, aucun candidat ne s'étant déclaré face à l'ampleur de la contestation sociale. Dans une déclaration à la presse, Charfi a précisé que le taux de participation a dépassé les 40% dans plusieurs wilayas du pays, citant notamment Adrar (46,06%), Laghouat (45,73%), Bechar (44,64%), Tamanrasset (41%) et Tiaret (42%). Il a de même souligné que ce taux est supérieur à 40% à Saida (42,37%), Sidi Belabbes (43,70%), Guelma (41,19%), Naâma (45,82%) et Illizi (48%). Le président de l'Anie s'est félicité auparavant du "bon déroulement de l'élection présidentielle dans 95% des centres de vote". Toutefois, au moins deux centres de vote ont été fermés à Béjaïa, en Kabylie, dont l'un a été saccagé et un troisième a été assiégé par des opposants au scrutin présidentiel, selon des sources sécuritaires.