« Le violeur c'est toi ! », c'est le slogan qui a été scandé par des milliers de femmes parées de noirs et bandeaux sur les yeux. Elles se sont donné rendez-vous mercredi 4 décembre 2019 devant le stade national de Santiago au Chili pour dénoncer les violences faites aux femmes. Elles ont par la même occasion dansé une chorégraphie créée par le collectif féministe chilien « LasTesis », l'idée étant de danser alignées avec les yeux bandés en pointant du doigt pour accuser la police, la justice et la société patriarcale. Ces pas de danse et cette chanson sont devenus l'hymne mondial au point d'avoir gagné les manifestations de Paris, Barcelone, Mexico ou encore Bogota. En effet, depuis la mi-octobre au Chili, les manifestations pour dénoncer les dérives ultra-libérales du régime du président Pinera s'amplifient. Lors de ces rassemblements, les femmes, en première ligne, accusent les forces de l'ordre de violences et d'abus sexuels. Des épisodes qui se sont dupliqués à travers le monde. Ce soir action des colleuses en réponse à l'appel de #lastesis Le coupable ce n'est pas moi ni mes fringues ni l'endroit. #solidaritéaveclesfemmesdumondeentier pic.twitter.com/e2QoAx0q1w — Collages Féminicides Paris (@CollagesParis) 29 novembre 2019 Selon les données de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), les violences sexistes ont coûté la vie à au moins 3.529 femmes dans 25 pays en 2018. La crise actuelle au Chili, où les manifestants réclament une plus grande égalité sociale, a fait jusqu'à présent 23 morts et près de 5.000 blessés.