Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, a déclaré que l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU, le 30 octobre 2019, de la résolution 2494, est porteuse de trois messages importants. Consécration du processus des tables rondes comme cadre unique pour la résolution du différend régional Dans une déclaration accordée aux médias ce jeudi 31 octobre, M. Bourita a expliqué qu'«à travers cette résolution, le Conseil de sécurité, et toute la communauté internationale, ont souligné trois messages importants. Le premier concerne le processus des tables rondes comme cadre unique pour la recherche d'une solution à ce différend régional». Le ministre a étoffé en rappelant que le processus qualifie «d'abord un format de participation, qui exige que toutes les parties prenantes se réunissent autour de la table et participent à la recherche de la solution, y compris l'Algérie qui doit assumer un rôle dans ce processus à la hauteur de sa responsabilité dans le différend régional». M. Bourita a rajouté que ce processus qui «exige la recherche, comme le demande le Conseil de sécurité dans le paragraphe 2, d'une solution réaliste, réalisable, basée sur le compromis», en rajoutant que «le processus des tables rondes est, enfin, un état d'esprit, une démarche qui s'éloigne de tous les débats stériles, inutiles, et des démarches contre-productives, et qui éloigne, surtout, toutes les options chimériques, irréalisables pour la résolution de ce différend régional». Le retour d'un mandat à 12 mois pour le Minurso Toujours selon M. Bourita, le deuxième message véhiculé par l'adoption de la résolution 2494 concerne le retour à un mandat de 12 mois pour la Minurso. «A travers ce retour à une prorogation de 12 mois, le Conseil de sécurité appelle à plus de sérénité dans le processus. Il appelle surtout à tenir compte d'un contexte régional, où une visibilité et une clarté sont nécessaires pour que toutes les parties prenantes puissent participer pleinement, et de manière responsable, à la recherche de cette solution». Préservation des acquis du Maroc et reconnaissance de la pertinence de l'approche marocaine Le troisième message est relatif, selon le ministre, «à la pertinence de l'approche marocaine, et conforte la dynamique positive actuelle concernant les fondamentaux de la position du Royaume du Maroc». «En effet, tous les acquis du Maroc dans les dernières résolutions ont été préservés, voire consolidés», explique M. Bourita, qu'il s'agissent de «la prééminence de l'initiative marocaine d'autonomie, la référence aux efforts sérieux et crédibles du Maroc, l'insistance sur le besoin d'une solution réaliste et réalisable et rien d'autre, la référence au recensement de la population de Tindouf, ou encore l'injonction faite au polisario de cesser toute provocation dans l'espace à l'Est du dispositif de défense, des provocations qui peuvent déstabiliser, voire compromettre le processus politique». En conclusion, le ministre a rappelé qu'à l'occasion de l'adoption de cette résolution «qui intervient à la veille de la commémoration par le peuple marocain du 44e anniversaire de la glorieuse marche verte, qui a permis au Maroc de recouvrer cette partie de son territoire, le Royaume du Maroc réitère son attachement à la recherche d'une solution à ce différend régional», et que le pays «souligne également l'importance de respecter ces fondamentaux et ces lignes rouges telles que définies dans le discours royal de 2015, à savoir, pas de solution en dehors du plan d'autonomie et sans le respect plein de la souveraineté et de l'unité du Royaume, et pas de processus sans l'implication de toutes les vraies parties prenantes, pas de cadre en dehors de celui onusien et, enfin, pas de discussion de questions périphériques ou instrumentalisées qui n'ont rien à voir avec le fond du problème».