Le coordonnateur résidant des Nations Unies au Maroc, Philippe Poinsot a souligné, mardi à Rabat, l'importance des réformes législatives entreprises au Maroc en faveur des femmes, notamment la loi n° 103.13 relative à la lutte contre la violence à l'encontre des femmes. Intervenant à l'ouverture d'un atelier sur la loi relative à la lutte contre la violence à l'encontre des femmes, organisé par le Haut-commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, en partenariat avec le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) et la Présidence du Ministère public, M. Poinsot a salué la ratification par le Maroc de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, une question qui jouit d'un grand intérêt de la part de l'ONU. De son côté, le procureur général du Roi près la Cour d'appel, président du Ministère public, Mohamed Abdennabaoui, a souligné que le Maroc a réalisé de grandes avancées en matière de promotion des droits de l'Homme, en général et la protection des droits de la femme en particulier, que ce soit au niveau des conventions ratifiées, ou à travers la création de l'Autorité pour la parité et la lutte contre la discrimination. Ces acquis se sont renforcés avec l'adoption de la loi relative à la lutte contre la violence à l'encontre des femmes, a-t-il dit, ajoutant que les mesures adéquates ont été prises pour assurer sa bonne application, notamment la circulaire de la Présidence du ministère public appelant les procureurs et procureurs généraux du Roi à faire preuve de rigueur dans ce sens. De son côté, le secrétaire général du CNDH, Mounir Bensaleh a mis en avant la prise de conscience croissante quant aux droits de la femme et le renforcement du cadre juridique et institutionnel visant à protéger la femme de la violence, citant la loi 103.13 et les mécanismes de prise en charge, comme la cellule de lutte contre la violence faite aux femmes. Il a également mis en avant la contribution du CNDH dans l'élaboration de cette loi, à travers un avis émis en 2016, qui notamment préconisé la qualification de la violence basée sur le genre comme une forme de discrimination, l'harmonisation du cadre juridique et des politiques publiques en la matière et la simplification de l'accès des victimes à la justice. Cet atelier de deux jours, qui vise notamment le renforcement de la protection des victimes de la violence à travers la bonne application de cette loi, est axé sur les engagements internationaux du Maroc, les critères internationaux en la matière, certains bonnes pratiques et des recommandations pour consolider la protection des victimes. Participent à cet atelier des représentants des différents intervenants issus de la Justice, la Sûreté nationale, la Gendarmerie Royale, les départements ministériels concernés et la société civile.