La secrétaire d'Etat chargée du développement durable, Nezha Louafi, a réaffirmé, dimanche à Abu Dhabi, l'engagement du Maroc à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). Cet engagement, entrepris sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, se conjugue dans la volonté du Royaume de réduire de 42% les émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2030, a souligné Mme Louafi, lors d'une réunion préparatoire du Sommet des Nations Unies sur le climat. La réalisation de cet objectif repose sur une transformation institutionnelle, à travers la création de 5 institutions nationales qui constituent le socle de l'écosystème de la transition énergétique, outre une mutation réglementaire et législative, menée avec la plus grande détermination politique de SM le Roi Mohammed VI, a-t-elle relevé. Et de noter que la NDC du Maroc est classée, selon l'indice de performance climatique, comme alignée avec la trajectoire de 1,5°C, relevant que la mise en oeuvre des engagements pris nécessite des choix technologiques fiables et compétitifs et de faire de l'efficacité énergétique une priorité au niveau national. Le financement ne concerne pas uniquement les projets d'atténuation et d'adaptation, mais devrait aussi bénéficier à la promotion de la recherche, au développement et à l'innovation, a-t-elle dit. "Les résultats du rapport spécial du GIEC sur les conséquences d'un réchauffement climatique de 1,5°C nous interpellent pour passer de l'engagement à l'action climatique, autour de laquelle la mobilisation a été renforcée par le Partenariat mondiale de Marrakech", a soutenu Mme Louafi. Et de souligner qu'une mobilisation collective est capitale et que cette réunion préparatoire du Sommet de Septembre démontre qu'elle est possible, et qu'ensemble, « nous pouvons relever les défis en les transformant en opportunités pour nos jeunes , et surtout pour les pays africains ». "Dans ce cadre, le Maroc est très engagé à travers des initiatives structurantes visant le renforcement de la résilience des zones vulnérables en Afrique, telle l'initiative d'adaptation de l'agriculture en Afrique", a-t-elle ajouté. Selon elle, l'atteinte de la neutralité carbone d'ici 2050, nécessite des transitions rapides de grande envergure dans différents domaines, en particulier dans les secteurs de l'énergie, de l'industrie, du transport, des infrastructures et de l'urbanisme.
Le Maroc compte accélérer la transition énergétique, en révisant à la hausse ses ambitions initialement projetées Intervenant lors d'une table ronde de haut niveau au tour du thème "Transition énergétique", présidée par la secrétaire exécutive de la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, en marge de la réunion préparatoire du Sommet de l'ONU sur le climat, Mme El Ouafi a indiqué que le Maroc s'est doté d'une nouvelle approche consistant en l'adoption d'un programme additionnel visant à adosser à toutes les stations de dessalement d'eau de mer programmées, des unités de production d'énergies renouvelables permettant de leur assurer une autonomie et des économies énergétiques. Après avoir souligné que la NDC (contribution déterminée au niveau national) du Maroc est très ambitieuse et conforme aux efforts visant à fixer le taux de réchauffement climatique à 1,5% C, la secrétaire d'Etat a fait savoir que cette nouvelle stratégie vise également l'exploration de nouvelles sources d'énergie telle que la transformation énergétique des déchets (la biomasse) dans les grandes métropoles marocaines et le recours, autant que possible, aux énergies renouvelables, en maximisant ainsi l'efficacité énergétique dans les bâtiments publics, dans le cadre d'un grand programme sur l'exemplarité de l'Etat. La contribution déterminée au niveau national du Royaume du Maroc qui vise l'objectif de réduire de 42% les émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2030, repose dans une large mesure sur une transformation du secteur de l'énergie qui est menée avec la plus grande détermination politique, a-t-elle expliqué, soulignant que le secteur énergétique contribuera, en effet, par 45% dans l'effort global de la NDC du Maroc, qui est d'ailleurs classée selon l'indice de performance climatique comme alignée avec la trajectoire de 1,5° C. Selon Mme El Ouafi, le modèle énergétique marocain est basé sur des orientations stratégiques, dont un mix énergétique diversifié et optimisé autour de choix technologiques fiables et compétitifs, une mobilisation des ressources énergétiques nationales, par la montée en puissance des énergies renouvelables et la place accordée à l'efficacité énergétique en tant que priorité nationale. Dans ce sens, elle a relevé que les énergies renouvelables sont une composante majeure de la stratégie énergétique du Royaume qui dispose d'un potentiel important de ces énergies dont l'exploitation permettra de couvrir une part substantielle de ses besoins croissants en se substituant aux énergies fossiles, faisant observer que la stratégie du Maroc ambitionne de porter la part des énergies renouvelables dans la puissance électrique installée à 42% en 2020 et à plus de 52% en 2030. Néanmoins, Mme El Ouafi a indiqué que cette transformation est tributaire d'une amélioration du cadre législatif, réglementaire et institutionnel, de la mise en place de mesures incitatives, comme les financements bonifiés accordés à l'efficacité énergétique et aux énergies renouvelables, de la promotion de la recherche et l'innovation ainsi que de la mise en place d'établissements de formation aux métiers des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique. La réunion d'Abou Dhabi est préparatoire au Sommet Action pour le climat, prévu en septembre prochain à New York. Elle rassemble des ministres et des responsables gouvernementaux, des chefs d'entreprise et des dirigeants de la société civile pour examiner les idées, propositions et initiatives qui pourraient être annoncées ou lancées au Sommet.