Les indemnités versées aux enseignants en charge de la surveillance et de la correction des épreuves du baccalauréat et autres examens certifiants ont fait l'objet d'une lettre de rappel adressée par le Bureau National de la Fédération Nationale de l'enseignement au ministre de l'Education nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saaïd Amzazi. La FNE pointe du doigt le "double fardeau" qu'assume le corps enseignant chargé de la surveillance et la correction durant les différentes périodes d'examen, ainsi que les dangers qu'ils encourent en raison de la propagation de la fraude. Le syndicat appelle le département de tutelle à remédier à cette injustice dont sont victimes plusieurs enseignants privés d'indemnisations, voire même de couverture contre "les risques moraux, psychologiques et physiques" auxquels ils sont exposés lors de l'exécution des missions qui leurs sont confiées, et ce, en tenant compte des difficultés de déplacement qu'affrontent ces enseignants chargés d'assurer la surveillance loin de leurs établissements, voire de leurs communes d'affectation. Bénéficier des frais supplémentaires de déplacement est un droit garanti au salarié, souligne la FNE, estimant que les indemnisations perçues sur les corrections restent dérisoires inéquitables et humiliantes. La fédération note des inégalités entre les différents cycles. Une feuille d'examen est corrigée contre 2 dirhams pour le cycle primaire, 2,20 dirhams pour le collégial et 4 dirhams pour le baccalauréat. Des indemnités toutes soumises à l'impôt. S'agissant des cadres administratifs et éducatifs, les directeurs des centres d'examens percevraient à leur tour des indemnisations dégradantes évaluées à 300 DHs pour le primaire, 600 dh pour le collégial, 1200 DHs pour la session normale du baccalauréat, et 600 pour la session de rattrapage. La FNE appelle ainsi le département de tutelle à fournir les conditions appropriées et généraliser les indemnisations à l'ensemble des cadres éducatifs pour qu'ils puissent exercer leurs fonctions dans de meilleurs circonstances lors des divers examens.