Ce samedi 25 mai marque la célébration au Maroc de la Journée nationale de l'enfant. L'édition de cette année coïncide avec un anniversaire tout aussi symbolique,celui des 30 ans de la Convention internationale des droits de l'enfant adoptée par l'ONU en 1989. Si des progrès ont été réalisés à l'échelle nationale, de nombreux défis restent encore à relever. Le Maroc compte de belles avancées à son actif en matière de protection des droits des enfants. Des efforts importants consentis et des réformes engagées dont se réjouit la Représentante de l'UNICEF au Maroc, Madame Giovanna Barberis dans une déclaration à l'occasion. La responsable cite en guise d'exemple pilote la santé et l'éducation, deux domaines déterminants où les efforts du Royaume en faveur de la jeune génération ont porté des fruits salutaires. Santé et éducation: Le Maroc fait figure d'exemple en la matière "Dans les domaines de la survie, la santé et la nutrition, la mortalité des enfants de moins de cinq ans s'est réduite de plus de 50% entre 2003 et 2018 (passant de de 47 à 22,16 décès pour mille naissances vivantes), Le taux des accouchements assistés a augmenté de 13 points entre 2011 et 2018 (passant de 73,6% à 86,6%)", fait valoir la représentante onusienne. Aussi, dans le domaine de l'éducation, le Maroc a presque atteint la scolarisation universelle au niveau primaire. Mme Barberises a salué à cet égard les dispositifs mis en place pour permettre aux enfants migrants d'accéder à l'école marocaine. Le monde rural, parent pauvre des politiques de développement En revanche, la représentante pointe des améliorations non généralisées, celles-ci n'ayant pas bénéficié de la même manière à tous les enfants. L'UNICEF fait référence, chiffres à l'appui, à la situation des ruraux. En 2018, la mortalité des enfants de moins de cinq ans était en effet élevée de plus de 7 points par rapport aux villes. (25,99 décès par mille naissances vivantes, contre seulement 18,81 en milieu urbain). Les pourcentages des accouchements assistés varient pour leur part de 96,6% dans l'urbain à 74,2% dans le rural. Pour ce qui est de l'éducation, moins de 50% des enfants dans le milieu rural, et particulièrement les filles, jouissent de leur éducation secondaire qualifiante. Si l'accès au primaire est quasi généralisé, les statistiques de 2018 indiquent que presque 300 mille enfants dans le pays abandonnent l'école chaque année pour des raisons diverses. Enfants travailleurs domestiques, un fléau à éradiquer ! Outre l'éducation et la santé, d'autres défis continuent de persister selon la même source dans le domaine de la protection. L'instance des Nations Unis insiste sur l'urgence d'éradiquer le recrutement des enfants en tant que travailleurs domestiques, tout en saluant l'adoption de la nouvelle loi qui encadre cette question. "L'enjeu aujourd'hui et de la mettre effectivement en application et de mettre fin par la suite au recrutement de tout enfant en tant que travailleur domestique", fait savoir la même source. La représentante de l'UNICEF réitère également l'urgence de permettre aux enfants l'accès à tous leurs droits de manière à ne pas les exposer au risque de mariage des enfants. "Avant 18 ans, un enfant, fille ou garçon, doit être en train d'apprendre pour préparer son projet de vie", précise t-on. Et de poursuivre, "nous demeurons sereins quant à la capacité du Maroc d'élaborer des réponses intégrées pour répondre à ces défis". Madame Giovanna Barberis a clôturé sa déclaration en saluant le Maroc pour ses efforts. Un important processus de réformes que l'UNICEF continuera d'appuyer pour que tous les enfants puissent profiter des fruits de ces actions.