Questions à Giovanna Barberis, représentante de l'Unicef au Maroc Rencontrée directement après l'ouverture du 16ème Congrès, qui sera marqué, vendredi, par la présentation des résultats de l'analyse de la situation des enfants au Maroc (Sitan 2019) menée avec d'autres établissements, notamment l'ONDE, la représentante de l'Unicef au Maroc livre ses constats sur cette couche sociale dans le Royaume. Vivement sollicitée pour donner un avant-goût de cette analyse, Mme Barberis a préféré ne pas en gâcher le charme avant sa présentation lors de cet événement de grande envergure. ALM : Quels sont, selon vous, les changements qui ont été faits uant à la situation des enfants au Maroc ? Giovanna Barberis : A mon sens, beaucoup de réalisations ont été faites non seulement au niveau global mais aussi au Maroc. Certainement aujourd'hui, nous pouvons voir une amélioration incroyable par rapport à la mortalité infantile et maternelle. Les taux de mortalité ont beaucoup baissé. Donc on peut seulement s'en féliciter. Pour l'éducation, celle-ci a certainement une couverture universelle par rapport à l'éducation primaire. Dans le secteur de l'éducation et de la santé, je pense qu'il y a eu des réalisations importantes et un grand progrès. Bien sûr, il y a encore du travail à faire. L'éducation secondaire est encore un défi surtout pour les filles du monde rural. On peut, peut-être, encore faire mieux par rapport à la protection des enfants les plus vulnérables. La mise en œuvre effective de la politique intégrée de la protection de l'enfance est bien sûr en marche mais elle pourrait, peut-être, être accélérée. Je sais qu'il y a des programmes et projets qui vont dans cette direction. C'est une question de temps. Il s'agit d'un travail multisectoriel et donc pas facile. Je pense qu'en général le Maroc peut se féliciter et être félicité parce que beaucoup a été fait puisque la situation des enfants, notamment ceux les plus vulnérables, est beaucoup plus améliorée. Il est prévu que vous présentiez une analyse de la situation des enfants au Maroc. Pourriez-vous nous en donner un avant-goût en chiffres ? C'est une analyse finalisée avec l'appui de l'Unicef, de l'ONDE et de l'Observatoire national du développement humain. Par contre, il faut en attendre la présentation publique lors de cet événement. Je ne peux pas anticiper les recommandations et les grandes lignes de cette étude. Quelles seraient, à votre avis, les urgences que le Maroc devrait traiter pour protéger l'enfance? Il y a encore du travail à faire par rapport à l'éducation et la santé pour un accès de qualité à tous les services de base pour les enfants et surtout pour les familles vulnérables. Je pense que nous sommes tous bien disposés à travailler ensemble et davantage dans ce sens.