L'expérience marocaine en matière du transport maritime a été mise en lumière lors d'une session organisée vendredi au Palais des Nations à Genève, en marge de la 6ème réunion d'experts pluriannuelle sur les transports, la logistique commerciale et la facilitation du commerce de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Intervenant lors de cette session consacrée au lancement de la publication préparée spécialement pour célébrer le 50ème anniversaire de la Revue du Transport Maritime (RTM) de la CNUCED, l'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations Unies à Genève, Omar Zniber, a mis l'accent sur l'importance du secteur du transport maritime pour le Maroc qui assure plus de 98% du commerce extérieur du Royaume et constitue ainsi un levier important de la dynamique économique nationale. M. Zniber, qui a participé à cette rencontre en tant que panéliste, aux côtés du Secrétaire Général de la CNUCED, Dr. Kituyi, et Dr. Martin Stopford, économiste du transport maritime connu sur la scène internationale, a souligné que "la position géographique du Maroc sur le détroit, à un carrefour important des échanges commerciaux reliant l'Europe, l'Afrique, l'Asie et les Amériques fait du transport maritime le moyen idoine d'intégration de l'économie marocaine dans l'économie mondiale". A cet égard, il a mis en exergue les efforts soutenus du Royaume, aussi bien en termes réglementaire, législatif et d'infrastructures portuaires que de services maritimes efficaces et compétitifs, visant à soutenir les ambitions du Maroc à s'ouvrir sur de nouveaux marchés. Il a citee notamment Tanger Med qui, a-t-il dit, a permis au Maroc de se positionner en 2018 en tant que leader africain en termes de connectivité maritime, avec un indice de 71,5. "Le Royaume a même amélioré son score, comparé au rapport 2017 où il affichait moins de 70 points", a fait constater le diplomate marocain, notant que cette position devra se renforcer l'année prochaine, avec l'entrée en service prévue en 2019 du port Tanger-Med II. M. Zniber a relevé que "ce port a bouleversé la géographie portuaire marocaine, et au-delà, celle du détroit de Gibraltar et du Maghreb, il permettra au Maroc de gagner d'autres longueurs d'avance avec l'ambition de devenir le premier port de Méditerranée". L'ambassadeur a également mis en relief la "Stratégie Portuaire à l'horizon 2030" qui ambitionne de créer des pôles de croissance régionaux sur l'ensemble des façades maritimes marocaines en atlantique et en méditerranée. Il a indiqué dans ce sens que l'expérience du Maroc dans le domaine de la logistique peut servir de modèle pour le développement de la connectivité et de la compétitivité du secteur à l'échelle de l'Afrique. Il a, en outre, souligné l'importance de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) qui vient d'être lancée au Maroc, mettant en avant l'impact positif de ce projet sur le commerce méditerranéen et africain. "Ce grand projet aura des retombées économiques et sociales très intéressantes sur le secteur du transport maritime, il liera l'Afrique à l'Europe et facilitera les relations commerciales entre ces deux continents", a-t-il soutenu. Cette session a été marquée par la participation des Ambassadeurs Représentants Permanents des Etats membres, des représentants d'organisations et d'institutions internationales, notamment l'Organisation maritime internationale, l'OMC, l'OMS et la Banque Mondiale, ainsi que des experts et professeures universitaires du secteur maritime. La Revue du Transport Maritime de la CNUCED a vu le jour en 1968 et n'a cessé d'être publiée chaque année depuis. Cette publication fait le suivi des questions pertinentes au transport maritime et analyse les implications éventuelles, particulièrement pour les pays en développement.