Le droit d'accès à l'information permettra d'encourager l'attractivité des investissements, d'améliorer le climat des affaires et de hisser le Maroc aux rangs des pays les plus développés dans le domaine de la gouvernance, selon le ministre de la réforme de l'administration et de la fonction publique, Mohammed Benabdelkader. Dans une allocution lue en son nom par le secrétaire général du ministère, Ahmed Laamoumri, à l'occasion d'une journée d'étude, vendredi à Rabat, placée sous le thème "le droit d'accès à l'information: de la loi à la mise en œuvre", M. Benabdelkader a souligné que la mise en œuvre de cette loi permettra aux services publics de mettre à jour leurs données, de stimuler la production de l'information et d'optimiser l'utilisation des nouvelles technologies. Lors de cette rencontre, organisée à l'initiative de la Plateforme pour le Droit d'Accès à l'information, le ministre a relevé que la promulgation de la loi sur le droit d'accès à l'information avait un impact positif sur le Royaume, notamment en termes d'adhésion officielle du Maroc à l'Initiative de partenariat pour un gouvernement ouvert qui repose sur la transparence du budget, la facilité d'accès à l'information, la déclaration du patrimoine des hauts fonctionnaires et des élus, ainsi que la participation des citoyens à l'élaboration des politiques publiques. Afin de garantir l'application correcte des dispositions de cette loi, promulguée le 12 mars 2018, le ministère a élaboré un programme de travail prévoyant un ensemble de procédures, notamment en matière de mise en place de la commission du droit d'accès à l'information et la sensibilisation du grand public au droit d'accès à l'information. Il a, en outre, salué les efforts déployés par la société civile et les organisations internationales pour promouvoir les libertés et renforcer le système des droits de l'Homme dans toutes ses dimensions politique, économique et sociale, soulignant que l'application du droit d'accès à l'information est une responsabilité collective nécessitant la contribution de tous les acteurs. Pour sa part, le Secrétaire d'Etat chargé de l'investissement, Othman El Firdaous, a souligné qu'"aujourd'hui on est passé de 1 à 15 millions de marocains connectés sur les réseaux sociaux, en moyenne de deux à trois heures par jour". M. El Firdaous a, dans ce sens, précisé que le défi est de transformer ce changement en opportunité et de faire en sorte que les citoyens participent à l'élaboration des politiques publiques. De son côté, le président de l'association Tafra, Younès Benmoumen a fait savoir que le succès des politiques publiques dépend du droit d'accès à l'information, relevant que le Maroc est en train de mettre en place un nouveau modèle de développement nécessitant la mise en œuvre d'une approche participative. Il a à cet égard indiqué que l'approche participative n'est pas uniquement une revendication démocratique mais également une reconnaissance du fait que l'Etat a besoin de toutes les capacités et de toutes les forces vives afin de répondre aux attentes. Au programme de cette journée, marquée par la présence d'experts, de chercheurs et de représentants de la société civile, figurent des débats sur la démarche de mise en œuvre de cette loi, des besoins techniques, organisationnels et humains, ainsi que l'identification des contributions attendues de la société civile pour accompagner l'application de cette loi.