C'est officiel, Arianespace mettra en orbite, la nuit du 20 au 21 novembre courant, le deuxième satellite marocain Mohammed VI-B à partir de la base spatiale de Kourou en Guyane. Après le lancement réussi du satellite Mohammed VI-A, le 7 novembre 2017 à bord du lanceur léger Vega, Arianespace s'apprête à mettre en orbite, à bord du même lanceur, le satellite Mohammed VI-B. Le lancement est prévu plus exactement à 22h42mn31s heure de Kourou, soit le 21 novembre à 2h42 heure marocaine. Le lancement du satellite «Mohammed VI-B», un satellite, civil, d'observation complémentaire au premier, permettra au Maroc d'entrer dans le club des puissances spatiales. "Le satellite Mohammed VI-B vient renforcer le satellite Mohammed VI-A et les deux vont bientôt constituer une parfaite constellation sur le même orbite à 180 degré", nous confie Karim Mohammed, professeur à la faculté des Sciences Dhar El Mahraz de Fès. Les deux satellites, qui se complètent, ajoute-t-il, serviront notamment aux activités cartographiques et cadastrales avec des images "de très haute résolution". Selon lui, "ces images seront reçues et traitées par les équipes marocaines de la station conçue pour cette mission". "Techniquement parlant, le nouveau satellite a une valeur ajoutée. Il a un certain nombre de passages, des « revisites », autour de la terre, et le fait d'avoir un second va réduire le temps du passage et optimisera le temps de couverture du Maroc. Avec deux satellites, on aura de 8 à 10 passages par jour au dessus de la station», explique Karim Mohammed, également directeur du laboratoire d'Intégration des Systèmes et des technologies avancées. Ce que vous devez savoir sur la mise en orbite du Satellite Mohammed VI-A "L'équipe au sol, elle, a pour mission de recevoir et traiter les images brutes reçues dans un échange permanent avec les satellites. Les membres de l'équipe ont pour devoir d'extraire un certain nombre d'indices, des informations pertinentes en fonction d'un certain nombre de centres d'intérêts et de services. Ainsi, le satellite Mohammed VI-B sera principalement utilisé pour les activités de cadastre de cartographie, d' agriculture, la prévention et la gestion des catastrophes naturelles, la surveillance de l'évolution de l'environnement et de la désertification, ainsi que la surveillance des frontières et des côtes", poursuit le chercheur universitaire. Avec les deux satellites, "le Royaume acquiert ainsi une souveraineté en matière d'informations satellitaires", s'est félicité le professeur Karim Mohammed. A souligner que plusieurs universités marocaines développent une recherche scientifique de pointe et une formation qualifiée dans des domaines liés aux satellites pour accompagner ce projet de grande envergure ayant des retombées importantes sur le Maroc.