M-wallet, un nouveau moyen de paiement par téléphone mobile a été lancé ce mardi à Rabat. Un projet né grâce à Bank Al-Maghrib (BAM) et l'Agence nationale de réglementation des télécommunications. En coordination avec les banques, les établissements de paiement, les opérateurs télécoms et HPS Switch, ce mode de paiement permet d'effectuer de façon électronique et dématérialisée des opérations de paiement de commerçants, de transferts d'argent de personne à personne, ainsi que des opérations de retrait et de dépôt d'espèces. Un instrument novateur qui va être déployé sur le plan national, facilitant nettement certaines opérations quotidiennes du citoyen marocain. Grande nouveauté de ce dispositif, l'interopérabilité, à savoir l'accès à divers services financiers indépendamment du choix de l'opérateur ou de la banque.
Toucher un grand nombre d'utilisateurs Le possesseur d'un « m-wallet » peut exécuter ces actions en renseignant le numéro de téléphone du bénéficiaire, lui-même devant être détenteur d'un « m-wallet », et ce, quelque soit l'établissement qui tient le compte de ce bénéficiaire. Les travaux relatifs à la mise en place de cette nouvelle solution ont duré près de deux ans avec les acteurs concernés et ont permis de se concerter pour aboutir au bon fonctionnement de celle-ci. Selon un communiqué conjoint, Bank Al-Maghrib a requis une décision réglementaire qui exige également des mesures concernant la protection des usagers de cet instrument de paiement. Des estimations de la banque centrale détaille d'ailleurs que ce mode de paiement devrait, d'ici à l'horizon 2024, capter 6 millions d'utilisateurs, 51.000 commerçants et un nombre de transactions aux alentours de 1,3 milliard. En plus des opérateurs habilités à fournir le service, des six établissements de paiements déjà agrémentés, l'accord de principe a été donné à cinq autres opérateurs dont trois filiales des opérateurs télécoms : wana Money, Iam Cash et Orange Money Maroc. Le paiement mobile vise à faciliter l'accès aux services financiers au profit des populations pas ou peu desservies et à réduire le recours au cash et le coût de sa gestion, favorisant ainsi l'inclusion financière et le développement de l'économie numérique.