La confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc envisage d'organiser le lundi 03 décembre 2018, un sit-in devant le siège du ministère de la Santé. Dans un communiqué parvenu à la rédaction, la confédération explique: « Suite à la détérioration continue de la situation économique des pharmaciens d'officines, et ce depuis plusieurs années. Et en réponse à la demande pressante d'une large majorité des officinaux qui exigent des mesures et des actions pour faire prévaloir leurs droits et revendications légitimes, et après avoir fait le constat du laxisme et de la passivité du ministère de la Santé vis à vis de cette situation alarmante nous avons décidé d'organiser ce sit-in ». Contacté par 2M.ma, le président de la confédération Mohamed Lahbabi nous confie que « depuis plusieurs années, les pharmaciens constatent que la détention et la dispensation des médicaments et produits pharmaceutiques non médicamenteux se font hors circuit pharmaceutique légal. Sachant que la loi 17-04 portant code du médicament et de la pharmacie réserve la détention et la dispensation de ces produits au pharmacien d'une manière exclusive ». « À ce constat s'ajoute une autre aberration : un régime fiscal injuste et pénalisant, concernant les médicaments des tranches 3 et 4 (médicaments qui coûtent plus que 1500 dirhams). Nous exigeons la défiscalisation de ces deux tranches. Un autre élément important: tous les produits dont le prix de vente au public est fixé par l'Etat sont soumis à une cotisation minimale de l'ordre de 0,25 pour cent sauf le médicament, qui est soumis à un taux de 0,5 pour cent. C'est une injustice fiscale frappante ! » déplore Mohamed Lahbabi. Et de rappeler en août dernier, la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc avait adressé une lettre au ministre de la Santé Anas Doukkali afin d'ouvrir le dialogue pour résoudre les problèmes qui affectent le secteur. La confédération appelle, ajoute-t-on, toutes les associations et confédérations des pharmaciens à participer au mouvement pour dénoncer les mauvaises conditions de travail.