Les stylistes marocains ont réussi à faire connaître le Caftan aux quatre coins du monde. Fatima-Zohra El Filali quant à elle, veut que la Mlahfa, cet habit traditionnel sahraoui, se fraye une place dans les podiums de la haute couture ! Et cela fait plus de 8 ans que cette jeune styliste, de 33 ans d'origine sahraouie travaille pour réaliser son rêve. Après avoir acquis une expertise dans la confection du Caftan, la jeune chef d'entreprise, originaire de la ville de Laâyoune, s'est consacrée à la modernisation et à la mise au goût du jour de la Mlahfa. « Le tissu du Mlahfa n'a pas connu une évolution. Depuis longtemps nous essayons d'innover et de lui donner un nouveau look pour qu'il fasse partie de la haute couture », confie Fatima-Zohra El Filali. La jeune femme ne tarit pas d'idées pour faire de la Mlahfa un vêtement de haute couture. La styliste accorde un intérêt particulier à la qualité des tissus et des ornements. «Fatima-Zohra vient faire ses courses chez nous. Elle sélectionne toujours des matières premières de très bonne qualité », déclare Aziza Houdni, spécialiste en habillement. En plus de revoir la confection de la Mlahfa, Fatima Zohra ne rate aucune occasion pour faire connaître son produit phare . Il y a une année, elle a co-organisé la 1ère édition du Sahara fashion Show à Rabat, lors de laquelle elle a dévoilé toute une collection de Mlahfas revues et customisées pour séduire un large public. Un pari réussi de Fatima-Zohra El Filali. Aujourd'hui, la jeune femme emploie une dizaine de personnes dont des couturiers et des commerciaux. Ses collaborateurs sont fiers de sa réussite. « L'ascension de cette jeune couturière a été incroyable », fait remarquer Abdelghani Laqraa, un des couturiers qui travaille pour l'enseigne de Fatima-Zohra El Filali. Il faut savoir qu'en plus du stylisme, Fatima Zohra El Filali a décroché un Master en gestion à l'ENCG de Marrakech (école nationale de commerce et de gestion). En plus de son ambition débordante, cette jeune chef d'entreprise a tout pour conforter son succès.