Cela fait un an jour pour jour que l'attentat à la voiture bélier a été perpétré à Barcelone faisant 15 morts et plus de 130 blessés. Une enquête se poursuit en Espagne. Toutes les zones d'ombre n'ont toujours pas été levées sur le dossier. Des milliers de personnes se baladaient jeudi 17 août 2017 sur la Rambla, célèbre avenue de Barcelone lorsqu'une camionnette blanche fonce dans la foule à vive allure. L'attaque fait 15 morts et plus de 130 blessés. Le conducteur en fuite a été arrêté et tué par la police après quatre jours de cavale, le 21 août. Son nom, Younes Abouyaaqoub. Le lendemain, 18 heures plus tard, une autre attaque se produit à Cambrils, au sud de Barcelone. Une voiture, avec cinq hommes à bord, fonce également sur des passants. Une femme est tuée. Elle est la 16ème et dernière victime des deux attentats. Les assaillants sont abattus par une patrouille de police. En remontant le fil des événements, les enquêteurs se sont rendus compte que les deux attaques ont été menées par une même cellule terroriste sous l'autorité de Abdelbaki Es Satty, un homme identifié comme d'origine marocaine, proche de milieux radicalisés. Entre 2015 et 2016, il travaille successivement dans les deux mosquées de Ripoll en tant qu'Imam. C'est dans cette petite ville qu'il constitue une équipe prête à commettre des attentats. Dans l'instruction, on apprend notamment que trois membres de la cellule terroriste se sont rendus à Paris le 12 août 2017, cinq jours avant l'attentat de Barcelone. De leur voyage ressortent 48 clichés pris aux abords de la Tour Eiffel en une vingtaine de minutes, mais aussi des extraits vidéos dont une montrant une camionnette mal garée près de l'entrée du site parisien, ou une autre dans laquelle l'un d'entre eux annonce leur projet d'attentat et conclut : "Si dieu le veut, nous irons jusque Paris". Outre la France, la Belgique est un pays longuement évoqué dans l'instruction. L'imam Es Satty, le leader de la cellule avait vécu entre 2015 et 2016 en banlieue de Bruxelles. On découvre également qu'en décembre 2016, plusieurs autres terroristes ont séjourné dans la capitale belge sans que le motif de ce voyage ne soit éclairci par l'enquête.