Pour les ouvrières agricoles de la région de Chtouka Aïta Baha, le chemin du travail est un embarquement vers l'inconnu. Tous les jours, elles mettent leur vie en danger pour rejoindre les exploitations qui leur permettent de subsister. Pour arriver à destination, elles sont obligées d'emprunter les pick –up et camionnettes improvisés en taxi collectif, le seul et unique moyen de transport existant. Un trajet périlleux qu'elles redoutent, au quotidien, a bord de ces véhicules de fortunes car le spectre de l'accident tragique, survenu le 29 mars dernier et qui a coûté la vie à une dizaine d'ouvrières, plane toujours sur cette route. Entassées à l'arrière de ces véhicules qui ne répondent à aucune norme de sécurité, les ouvrières agricoles de Chtouka Aïta Baha n'ont d'autres choix que de se résigner. Une situation que l'association de transport de travailleurs agricoles dénonce. Les "transporteurs" unissent leurs voix à celle des usagers de la route pour réclamer une alternative à ces conditions de transports précaires et dangereuses.