La réalisatrice marocaine, Narjiss Nejjar, n'a pas laissé indifférent le public de la 68e édition du Festival international du film de Berlin, (Berlinale), avec son nouveau long-métrage « Apatride ». Projeté en avant-première dans le cadre du festival de Berlin, « Apatride » raconte une période importante de l'histoire contemporaine du Maroc, à savoir, l'expulsion de 45.000 Marocains d'Algérie en décembre 1975. Le film a été suivi, hier dimanche, par un grand public de cinéphiles. « Merci Berlin pour l'incroyable accueil réservé à Apatride... que d'émotions! A mes amis cinéastes, rêvez en grand, le monde est à portée de vos images. Et que vive le cinéma », a écrit la réalisatrice sur les réseaux sociaux. Narjiss Nejjar Le film suit le parcours d'une femme de 35 ans, hantée par une enfance déchirée par cet exil forcé qui a séparé de nombreuses familles maroco-algériennes. L'héroïne, qui avait douze ans lorsqu'elle a fui au Maroc avec son père, laissant sa mère seule en Algérie, a grandi avec une obsession, revenir en Algérie et retrouver sa mère. Le film est interprété par des acteurs comme Aziz El Fadili, Avishay Benazra et Julie Gayet. La participation marocaine au festival de Berlin est marquée aussi par la projection du dernier film du réalisateur marocain Hicham Lasri, « La blessure la plus rapprochée du soleil », un film choral qui traite de « hogra », le mépris. La 68ème édition du festival international du film de Berlin a été inaugurée par « L'île aux Chiens », tout dernier long-métrage du réalisateur américain Wes Anderson. Au programme de ce festival, figure la projection de quelque 385 films, dont 19 sont en lice pour remporter les Prix de l'Ours d'Or et de l'Ours d'Argent.