L'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) vient de pointer du doigt les enseignants pour leurs faibles résultats et pour leur absentéisme est à la fois injuste et contre-productif dans son rapport de l'édition 2017-18. Intitulé « Rendre des comptes en matière d'éducation : tenir nos engagements», le rapport demande également aux gouvernements de garantir une éducation universelle de qualité dans son rapport mondial de suivi de l'éducation 2017-18. « Les gouvernements sont les premiers à devoir rendre des comptes. Si un gouvernement a tendance à rejeter la faute sur d'autres, cela détourne l'attention de sa propre responsabilité qui est de mettre en place un système éducatif solide et solidaire » explique Manos Antoninis, Directeur du Rapport. Alors que la transparence aiderait à identifier les problèmes, seul un gouvernement sur six publie des rapports annuels de suivi sur l'éducation. Le Rapport montre que la moitié des pays à faible et moyen revenu disposent de normes concernant l'éducation de la petite enfance et seuls quelques-uns d'entre eux sont dotés de mécanismes de contrôle. Dans près de la moitié des pays, il n'existe pas de dispositions sur la taille des classes. A l'échelle mondiale, moins de 20% des pays garantissent juridiquement 12 années d'enseignement gratuit et obligatoire. Or aujourd'hui encore, on compte 264 millions d'enfants et de jeunes non scolarisés et 100 millions de jeunes ne savent pas lire. Concernant les recommandations, le rapport appelle les gouvernements à élaborer des règles efficaces assorties de sanctions pour tous les établissements d'enseignement publics et privées afin de garantir la non-discrimination et la qualité de l'éducation, de permettre la participation démocratique, respecter la liberté des médias dans leur traitement de l'éducation et mettre en place des institutions indépendantes pour traiter les plaintes.