Les cafés de Chicha continuent à faire parler d'eux. A Meknès, les forces de l'ordre ont pris les devants et ont procédé à la fermeture de dizaines établissements et à la destruction de leurs stocks de narguilés. Derrière cette opération, des associations de parents d'élèves. A coups de pétitions, ces derniers ont exprimé leur ras-le-bol face à ces cafés qui pullulent partout dans la capitale ismaélienne et même à côté des établissements scolaires. Pour eux, cette proximité constitue une tentation et un encouragement pour leurs enfants à s'adonner à cette pratique nuisible pour leurs santés. Pourtant, la vente aussi bien des narguilés que le tabac pour chicha est légale. « La vente des narguilés est autorisée puisqu'elle est en vente libre partout. (.) Les autorités nous demandent de ne pas en servir mais savent très bien que les cafés à Chicha en commercialisent », explique un jeune propriétaire de café. En fait, c'est le flou juridique autour de la consommation de chicha qui pose problème. « La loi anti-tabac n'est pas assez précise concernant le narguilé » fait remarquer, El Hassan El Baghdadi, président de l'association marocaine de lutte contre le tabac et les drogues.