La rentrée scolaire coïncide cette année avec la fête de l'Aid Al-Adha. Entre achat du mouton et fournitures scolaires, la facture peut s'avérer douloureuse pour les ménages à petites bourses. Une conjoncture économiquement difficile que le Haut-Commissariat au Plan a relevée dans son étude publiée Jeudi 8 Septembre. Selon le département de Lahlimi, le total de cette double dépense dépasserait 78% des dépenses moyennes totales des ménages sur un mois. Les enquêtes nationales sur la consommation et les dépenses des ménages, ont démontré que la majorité des marocains abandonnent le rituel du sacrifice. 4,7% d'entre eux ne l'ont pas accompli en 2013. Ce taux a considérablement baissé par rapport à la période 2000/2001, où il avait atteint 5,2%. Et de noter que la célébration de l'Aid Al-Adha est étroitement liée au niveau de vie des ménages. A en croire le HCP, les ménages aisés et citadins sont les plus enclins à ne pas accomplir le sacrifice. "Les ménages individuels constituent la catégorie la moins concernée par le sacrifice de l'Aid Al Adha (46,5%). Cette proportion tombe jusqu'à 0,8% pour les ménages composés d'au moins 6 personnes", indique le HCP. Il parait que « plus on est riche et instruit plus on a tendance à se soustraire à cette obligation religieuse", ajoute la même source. En effet, près de 12% des ménages appartenant aux 10% de la population la plus aisée ne sacrifient pas de mouton à l'occasion de l'Aïd, contre moins de 2% pour les ménages relevant des 10% de la population la plus pauvre. De même, 11,6% des chefs de ménage d'un niveau d'enseignement supérieur s'inscrivent dans cette tendance, contre 4% pour les chefs de ménage sans niveau d'instruction. Une occasion aux conséquences pécuniaires lourdes, le sacrifice de l'Aïd Al Adha prélève près de 29% en moyenne de la dépense globale mensuelle du ménage marocain. Une charge variable en fonction du niveau de vie. Celle-ci représente (57%) de la dépense globale mensuelle pour les 10% des ménages les plus pauvres, elle est de 15% pour les 10% les plus aisés. Et d'ajouter que la rentrée scolaire et la fête de l'Aid ne sont qu'à quelques jours d'intervalle. Les frais de cette occasion religieuse viennent se greffer à une longue liste d'autres dépenses, d'autant plus que les frais des fournitures scolaires de cette année s'annoncent astronomiques. Les parents restent les seuls à en encaisser le coup !