Bourré de photos retouchées, Instagram est le réseau social qui nuit le plus à la santé mentale des 14-24 ans. C'est le constat d'une nouvelle étude britannique réalisée par la Royal Society pour la santé publique (RSPH). Réalisée auprès de 1500 personnes âgées entre 14 et 24 ans, l'étude, intitulée #StatusOfMind, affirme qu'instagram rend les jeunes beaucoup plus stressés et anxieux. En effet, sept jeunes sur dix reconnaissent qu'Instagram les fait se sentir mal dans leur peau. Ceci s'explique, selon l'étude, par le fait que le réseau social renforce les clichés discriminatoires de la beauté et prône la minceur et les corps « parfaits ». Utilisés par près de 90% des 14-24 ans, Instagram, Facebook et Snapchat, ces plates-formes qui sont censées aider les jeunes à se connecter entre elles peuvent en fait alimenter une crise de santé mentale, précise l'étude. Elles sont devenus un endroit où on se construit, s'exprime, forme des relations, façonne son identité. Ils sont intrinsèquement liés à notre santé mentale, estime Shirley Cramer, représentante de la RSPH. De son côté, YouTube a su tirer son épingle du jeu. En effet, l'étude précise qu'il est perçu comme le réseau social le « plus positif » en raison de « l'empathie et la compréhension de ses utilisateurs ». Selon les personnes sondées, la plateforme numéro un de partage de vidéo leur permet de s'exprimer et d'affirmer leur identité. Toutefois, l'étude précise que tous les réseaux sociaux, sans exception, accentuent les troubles de sommeil et le harcèlement en ligne.