Parmi les variants détectés au Maroc, le Delta aura marqué la dernière vague et le séquençage reste le moyen le plus efficace pour suivre les différentes mutations, indique à 2M.ma, Pr. Kamal Marhoum Filali, Chef de service des maladies infectieuses et membre du comité de veille Covid-19. D'après le spécialiste, Omicron présente une série de mutations extrêmement nombreuses qui se concentrent dans la protéine "spike", la clé d'entrée du virus dans l'organisme, d'où les inquiétudes relatives à une baisse d'efficacité des vaccins développés. « Ce nouveau variant a une facilité de contagion plus importante que celle du Delta », ajoute Pr.Marhoum. « Un virus a du matériel génétique et de l'ARN et a une suite de codes au niveau de son matériel génétique qui lui permettent de fabriquer tout ce qu'il faut pour créer un nouveau virus », poursuit le spécialiste. Le virus peut se dupliquer, selon le spécialiste, et fabriquer d'autres variants qui lui ressemblent grâce à l'information qui existe dans son matériel génétique. * Covid-19 : le variant Omicron confirmé dans 23 pays (OMS) « L'ARN est un composé qui peut faire des erreurs et il y a plus d'erreurs avec l'ARN qu'avec l'ADN », ajoute Pr.Marhoum qui souligne que quand un virus ARN se multiplie, il fait beaucoup d'erreurs dans la lecture de son code, c'est ce qu'on appelle des mutations. Quelle est l'importance du séquençage génomique ? « Pour reconnaitre les virus qui ont muté, il faut faire ce qu'on appelle un séquençage qui est différent du PCR et qui permet non seulement de détecter les éléments clés du virus mais d'identifier le variant », poursuit-on. Le séquençage, c'est aller isoler le matériel génétique du virus et l'étudier en rentrant dans son code génétique, et voir si celui-ci subit des erreurs ou mutations ou pas. « Le Delta par exemple se reconnait par un certain nombre de mutations qui nous aident à identifier les variants », explique le spécialiste. Par ailleurs, Pr.Marhoum précise que le séquençage est un peu coûteux, donc nous ne pouvons pas le faire de façon systématique pour toutes les souches. En général,"on fait des sondages et on prend quelques souches de façon aléatoire pour voir les variants qui circulent dans le pays", conclut l'expert. * Omicron : l'OMS juge inutile les interdictions de voyage